Titre original :

Time Keeper et arrêt cardio circulatoire en pré-hospitalier : évaluation de la prise en charge des arrêts cardiocirculatoires par le SMUR de Lille et de l’impact d’un monitorage par Time Keeper sur les séquelles post-arrêt cardiocirculatoire

Mots-clés en français :
  • Arrêt cardiaque
  • Time Keeper
  • pronostic
  • séquelles neurologiques

  • Arrêt cardiaque
  • Services d'urgence médicale
  • Réanimation cardiorespiratoire
  • oins médicaux -- Évaluation
  • Arrêt cardiaque hors hôpital
  • Réanimation cardiopulmonaire
  • Évaluation de processus en soins de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine d'urgence
  • Identifiant : 2021LILUM292
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/09/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’arrêt cardiorespiratoire est une pathologie d’une extrême gravité d’emblée, au pronostic sombre à court, moyen et long terme. On dénombre en moyenne 46 000 arrêts cardiaques par an en France, dont 75% surviennent au domicile. L’application de l’algorithme de réanimation cardiopulmonaire est difficile dans le contexte du préhospitalier impactant la survie et le pronostic neurologique des patients. Quelques rares études sur l’arrêt cardiaque intra-hospitalier ont testé l’introduction de protocoles « Time Keeper » où un opérateur de la réanimation de l’arrêt cardiaque est chargé de monitorer le temps : les résultats préliminaires montraient une optimisation de la réanimation et un impact positif sur la morbidité et la mortalité de l’arrêt cardiorespiratoire. Nous avons souhaité tester un protocole de ce type sur l’arrêt cardiaque survenant en pré-hospitalier et réaliser une évaluation des pratiques professionnelles dans le but de mesurer l’impact du protocole Time Keeper sur l’amélioration de la survie et de la morbi-mortalité aigue et à distance de l’arrêt cardio respiratoire. Méthode : Etude de cohorte prospective monocentrique menée au sein du SAMU 59, sur la métropole lilloise uniquement, d’octobre 2020 à mars 2021 et recueil rétrospectif comparatif d’octobre 2019 à mars 2020. Résultats & discussion : Nous avons inclus 57 ACR dans le groupe contrôle et 57 ACR dans le groupe Time Keeper. Notre étude n’a pas permis de mettre en évidence d’effet du protocole Time Keeper sur la survie à J0 (OR 1,17, IC95%[0,54;2,57], p = 0,6912), sur la survie à J30 (OR 1,73,IC95%[0,40;8,78], p = 0,468), ou sur le pronostic neurologique (OR 0,24, IC95%[0,01 ;1,66], p = 0,204). En revanche, nous avons montré que le monitoring de l’EtCO2 toutes les 2 minutes au cours de la réanimation cardiorespiratoire était associé à une survie à J0 supérieure (OR 2,51, IC95%[1,13 ;5,75], p = 0,026093), et donc à une augmentation du taux de RACS. De plus nous avons montré un impact négatif du LF sur le décès à J0 (p = 0,0179), sur le décès à J30 (p = 0,0144) et sur les séquelles neurologiques (p = 0,0179). Il a également été démontré que les patients décédés à J30 avaient présenté des durées de No Flow supérieures aux survivants à J30 (p = 0,03003) Conclusion : Notre étude, bien que non significative sur les critères de jugement principaux en raison d’un manque de puissance, propose un protocole innovant qu’il sera intéressant de renouveler à plus grande échelle. Il semble essentiel, au regard des corrélations entre LF, NF et morbi/mortalité d’améliorer nos pratiques. La piste du monitoring rapproché de l’EtCO2 pour optimiser la RCP semble prometteuse.

  • Directeur(s) de thèse : Fakih, Rita

AUTEUR

  • Pourtier, Manon
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