Titre original :

Analyse de la morbidité des lambeaux libres dans la reconstruction après exérèse carcinologique des tumeurs de l’oropharynx et de la cavité buccale

Mots-clés en français :
  • Lambeau libre
  • reconstruction
  • carcinome épidermoïde de l’oropharynx et de la cavité buccale
  • temps d’ischémie
  • nécrose totale

  • Épithélioma spinocellulaire
  • Bouche
  • Partie orale du pharynx
  • Lambeaux (chirurgie)
  • Carcinome épidermoïde
  • Tumeurs de la bouche
  • Tumeurs de l'oropharynx
  • Lambeaux chirurgicaux
  • Reconstructions chirurgicales
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. ORL et Chirurgie cervico-faciale
  • Identifiant : 2021LILUM244
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La reconstruction par lambeau libre après exérèse carcinologique de la cavité buccale et de l’oropharynx est devenue le « gold standard », mais son échec a des répercussions importantes sur la prise en charge du patient postopératoire et à distance. Les facteurs associés à une augmentation du risque d’échecs sont nombreux. Le but de ce travail est d’analyser la morbidité des lambeaux libres au sein de notre service afin de valider notre pratique et de confirmer dans notre série d’éventuels facteurs de risques de nécrose retrouvés dans la littérature afin d’optimiser le protocoles périopératoires. Patients et méthodes : Les données préopératoires, opératoires et postopératoires de 145 patients qui ont bénéficié d’une reconstruction par lambeau libre après exérèse carcinologique de la cavité buccale ou de l’oropharynx de 2016 à 2020 ont été recueillies de manière rétrospective. Résultats : La reconstruction par lambeau libre avait lieu dans 26,9% au niveau de l’oropharynx et dans 73,1% au niveau de la cavité buccale. Le taux d’échecs était de 7,6% avec la survenue de 11 nécroses totales. L’âge ≥ 70 ans, les antécédents d’intoxication tabagique et éthylique ainsi que leurs sevrages ou non, l’HTA, le diabète, l’IMC, le taux de pré albumine préopératoire, les antécédents de radiothérapie n’étaient pas retrouvés dans notre étude comme facteurs de risque d’échecs. La localisation tumorale et le stade T ne modifiaient pas la survie du lambeau. Il existait par contre un taux d’échecs plus important en cas de maxillectomie supérieure ou de PGMI (p=0,038). Le branchement de 2 veines semblait être un facteur de réussite (p=0,005). La révision d’anastomoses peropératoire ainsi que le temps d’ischémie du lambeau semblaient être de manière significative des facteurs péjoratifs pour la survie du lambeau.) Le taux d’échecs du lambeau brachial était plus important comparativement aux lambeaux de fibulas et antéro-latéraux de cuisses (p=0,002). La réalisation d’un lambeau ostéo-cutanée ne semblait pas être un facteur de risque de nécrose totale (p=1). Conclusion : Le taux d’échecs de notre série est concordant avec les données de la littérature. Plusieurs facteurs potentiels pouvant avoir un rôle dans la morbidité du lambeau ont été retrouvés, notamment le temps d’ischémie et le nombre de veine branchée. Cependant des études supplémentaires sont nécessaire afin d’évaluer plus précisément le rôle de ces facteurs en tenant compte de potentiels facteurs confondants.

  • Directeur(s) de thèse : Rysman, Bénédicte

AUTEUR

  • Vinsard, Florian
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