Titre original :

Évaluation multidimensionnelle de la dyspnée dans l’asthme

Mots-clés en français :
  • Asthme
  • dyspnée
  • multidimentionnal dyspnea profile

  • Asthme
  • Asthmatiques
  • Dyspnée
  • Asthme
  • Dyspnée
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2021LILUM233
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/06/2021

Résumé en langue originale

Introduction : La dyspnée est un symptôme cardinal de l’asthme témoignant de l’obstruction bronchique. Ce-pendant, c’est un symptôme non spécifique qui n’est pas toujours en rapport avec des manifestations d’asthme chez l’asthmatique. Il peut en particulier témoigner d’une anxiété ou d’une hyperventilation, deux pathologies très fréquemment associées à l’asthme. L’interprétation systématique de la dyspnée comme une manifestation d’asthme peut conduire à une majoration inappropriée des traitements de fond. Faire la part entre une origine asthmatique ou non (anxiété, hyperventilation) est donc crucial pour le clinicien. Ceci pourrait être facilité par l’uti-lisation d’échelles d’évaluation multidimensionnelle de la dyspnée, comme le Multidimensional Dyspnea Profile (MDP), qui évalue les dimensions sensorielle (sensation) et affective (émotion) de la dyspnée. Objectifs : L’objectif principal de ce projet est de décrire les dimensions sensorielle et affective de la dyspnée dans l’asthme. L’objectif secondaire est d’évaluer leur lien avec le contrôle de l’asthme, l’anxiété et l’hyperventila-tion. Méthode : Nous avons conduit une étude prospective multicentrique observationnelle chez 103 patients asthma-tiques dyspnéiques. La dyspnée est évaluée à l’aide du questionnaire MDP. Nous avons décrit les scores sensoriel (QS) et affectif (A2) du MDP, puis comparé leurs valeurs en fonction du contrôle de l’asthme, de la présence d’une hyperventilation ou d’une anxiété. Résultats : La population était majoritairement de sexe féminin (63%), avec un âge médian de 52 ans. L’asthme était sévère dans 78% des cas et non contrôlé chez 72% des patients. Une hyperventilation (Nijmegen ≥ 23) était présente pour 45,6% des patients et 41% étaient anxieux. Dans l’ensemble de la population, l’intensité de la dyspnée était élevée dans sa dimension sensorielle (QS médian à 27 (16 ; 35) sur 50) et relativement basse dans sa dimension affective (A2 médian 14 (4 ; 27) sur 50). Les deux dimensions sensorielle et affective étaient plus élevées chez les asthmatiques non contrôlés versus contrôlés et chez les hyperventilants versus non hyperventilants. La dimension affective était plus élevée chez les asthmatiques anxieux versus non anxieux alors que la dimension sensorielle était similaire dans ces deux groupes. Il y avait un lien entre le score de Nijmegen et les scores des composantes sensorielle et affective de la dyspnée. Un score augmenté d’anxiété HAD-A était associé à une composante affective de la dyspnée plus élevée. Conclusion : Dans une population d’asthmatiques dyspnéiques, marquée par sa gravité et son mauvais contrôle, la dyspnée prédominait sur la dimension sensorielle alors que la dimension affective était relativement basse. Le non-contrôle de l’asthme et l’hyperventilation étaient associés à une augmentation de l’intensité de la dyspnée dans ses dimensions sensorielle et affective alors que l’anxiété était associée uniquement à une augmentation de la dimension affective de la dyspnée.

  • Directeur(s) de thèse : Chenivesse, Cécile

AUTEUR

  • Bousso, Awa
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