Titre original :

L’étude de la perfusion pulmonaire en scanner double énergie permet-elle de détecter des anomalies de la circulation pulmonaire dans la sclérodermie ? Etude préliminaire chez 101 patients

Mots-clés en français :
  • Scanner double énergie
  • perfusion pulmonaire
  • sclérodermie

  • Sclérodermie
  • Scanographie
  • Sclérodermie localisée
  • Absorptiométrie photonique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médical
  • Identifiant : 2021LILUM185
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 15/06/2021

Résumé en langue originale

Objectif : Etudier la présence et le type d’anomalies décelées sur les cartographies de perfusion pulmonaire chez les patients atteints de sclérodermie. Matériels et méthodes : La population d’étude incluait 101 patients ayant bénéficié d’un scanner double énergie dans le suivi de la sclérodermie. Les examens ont été réalisés sur un scanner double source de 3ème génération avec reconstructions d’images morphologiques et perfusionnelles. Tous les patients ont réalisé des EFR dans les deux mois suivant le scanner. 15 patients avaient une hypertension pulmonaire prouvée en cathétérisme cardiaque droit. Résultats : Basée sur le scanner thoracique haute résolution, notre population incluait des patients sans atteinte parenchymateuse pulmonaire (groupe A ; n=37), des patients avec une atteinte pulmonaire interstitielle (groupe B ; n=56) d’extension variable (groupe B minime : ≤ 10% du parenchyme atteint : n=17 ; groupe B modérée : entre 11-50% : n=31 ; groupe B sévère : >50% : n=8) et des patients présentant des anomalies évoquant une atteinte veinulaire et/ou capillaire (groupe C : n=8). La perfusion pulmonaire était anormale chez 8 patients du groupe A (21.6%), 14 patients du groupe B (25%) et 7 patients du groupe C (87.5%). Les anomalies perfusionnelles étaient principalement composées de défects de perfusion bilatéraux, incluant des défects de type EP et de type patchy ainsi que des plages d’hypoperfusion de taille variable. Dans le groupe A et B minime (n=54) : (a) les patients avec des anomalies perfusionnelles (n=14) avaient une plus grande proportion de score de dyspnée NYHA III ou IV (7 (50%) vs 7 (17.5%) ; p=0.031), une plus petite distance au test de marche de 6 minutes (397.0 (291.0 ; 466.0) vs 495.0 (381.0 ; 549.0) ; p=0.042) et une absence de différence pour la DLCO (61.0 (53.0 ; 67.0) contre 68.0 (61.0 ; 78.0) ; p=0.055) en comparaison aux patients avec une perfusion normale (n=40) ; (b) une corrélation négative a été trouvée entre les concentrations iodées dans les deux poumons et la DLCO prédite mais sans différence statistique (r=-0.027 ; p=0.059), aucune corrélation n’a été trouvée avec la PAPs (r=0.16 ; p=0.29) et avec la distance parcourue au TM6 (r=-0.029 ; p=0.84). Conclusion : la perfusion pulmonaire en scanner double énergie fournit des informations complémentaires au scanner conventionnel, détectant des anomalies perfusionnelles chez des patients ayant un parenchyme pulmonaire normal ou infiltré de façon minime.

  • Directeur(s) de thèse : Felloni, Paul

AUTEUR

  • Dupont, Antoine
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