Titre original :

Stratégie de rattrapage des rechutes post-allogreffe de leucémie aiguë lymphoblastique B par blinatumomab et injections de lymphocytes du donneur

Mots-clés en français :
  • Blinatumomab
  • injection de lymphocytes du donneur
  • DLI
  • rechute post allogreffe
  • leucémie aiguë lymphoblastique B
  • LAL-B

  • Tumeur de Burkitt
  • Tumeur de Burkitt
  • Anticorps monoclonaux
  • Lymphocytes
  • Allogreffes
  • Lymphome de Burkitt
  • Récidive
  • Anticorps monoclonaux
  • Lymphocytes
  • Allogreffes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2021LILUM204
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les rechutes post allogreffe de leucémie aiguë lymphoblastique B (LAL-B) sont de pronostic très réservé et peu accessibles à un traitement de rattrapage. Nous évaluons ici, l’association thérapeutique de blinatumomab (blina), un anticorps monoclonal bispécifique anti-CD3/CD19, et d’injection de lymphocytes du donneur (DLI) dans cette indication. Méthode : Nous avons conduit une étude rétrospective multicentrique au sein de 20 centres francophones et inclus l’ensemble des patients ayant reçu le blina pour la prise en charge d’une rechute post allogreffe de LAL-B. Nous avons évalué le devenir de la cohorte globale puis isolé les patients ayant reçu une ou plusieurs DLI, entre 1 mois avant et 100 jours après le début du blina (Groupe blina-DLI) et les avons comparés aux autres (Groupe blina). Les caractéristiques basales, relatives à la maladie ou aux modalités de transplantation, des 2 groupes ont été comparées par les tests de Mann-Whitney, de Fisher et du 2. Les probabilités de survie globale (OS) et de survie sans progression (PFS) ont été calculées par la méthode de Kaplan-Meier. La comparaison entre les 2 groupes a été réalisée grâce à un modèle de Cox étendu et une analyse par landmark conduite chez les patients ayant survécu 90 jours après l’initiation du blina. Résultats : Cinquante-cinq patients ont été inclus (Groupe Blina = 34, Groupe Blina-DLI = 21). Les caractéristiques basales des 2 groupes n’étaient pas statistiquement différentes. A l’issue du traitement, 59% des patients étaient en rémission complète (RC) soit 44% du groupe Blina et 85% du groupe Blina-DLI. L’OS était estimée à 45,4% à 1 an et 29,4% à 2 ans. La PFS était de 35,2% et 21,7% à 1 et 2 ans. En analyse multivariée, l’ajout de DLI n’était pas significativement associé à un meilleur pronostic mais on notait une tendance statistique en faveur de taux de RC supérieurs et d’une OS. L’analyse par Landmark montrait une OS de 23,1% dans le groupe Blina et 44,2% dans le groupe Blina-DLI (p=0,066). Les effets indésirables, majoritairement hématologiques, neurologiques et immunologiques, étaient comparables à ceux ordinairement décrits après blina hors contexte d’allogreffe. Il n’y avait pas d’excès d’effets secondaires ou de maladie du greffon contre l’hôte dans le groupe Blina-DLI. Conclusion : Le blinatumomab est une thérapie de rattrapage sûre et efficace des rechutes post allogreffe de LAL-B. L’ajout de DLI semble en augmenter l’efficacité sans accroître la toxicité.

  • Directeur(s) de thèse : Yakoub-Agha, Ibrahim

AUTEUR

  • Chauvet, Paul
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