Titre original :

Étude de tolérance et de pharmacovigilance des inhibiteurs de checkpoint chez les patients atteints de sclérodermie systémique préexistante, en oncologie

Mots-clés en français :
  • Sclérodermie systémique
  • inhibiteurs de checkpoint
  • tolérance
  • efficacité

  • Sclérodermie généralisée
  • Immunothérapie anticancéreuse
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Sclérodermie systémique
  • Immunothérapie
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Oncologie
  • Identifiant : 2021LILUM159
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/06/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Les Inhibiteurs de Checkpoint (ICP) sont indiqués dans un nombre croissant de pathologies oncologiques. Les ICP sont longtemps restés contre-indiqués chez les patients atteints de maladies auto-immunes ou inflammatoires chroniques, devant un risque potentiel accru d’effets secondaires immunologiques et d’exacerbation de leur maladie sous-jacente. La sclérodermie systémique (SSc) est une pathologie auto-immune et fibrosante, dont certaines formes peuvent être associées au cancer, notamment celles associées aux anticorps anti- RNA polymérase III [ARN pol III]. Cette étude vise à évaluer la tolérance des ICP chez les patients porteurs de SSc. Patients et méthodes : Etude rétrospective, nationale, des patients atteints de SSc et traités par un anti-PD(L)1 en France, pour une indication oncologique, sur la période 2019-2021. Le recrutement des patients a été réalisé via un appel à observation de la société nationale française de médecine interne (SNFMI), du Club Rhumatisme et Inflammation (CRI) et du groupe francophone de recherche sur la sclérodermie (GFRS), et via la base de pharmacovigilance REISAMIC. Résultats : 17 patients ont été inclus dans l’étude (10 femmes et 7 hommes) dont l’âge médian (range) était de 59 (34 - 82) ans. Les patients présentaient un cancer pulmonaire (n=13), ORL (n=2), cutané (n=1), colorectal (n=1), et étaient traités par anti-PD1 (n=15) ou par anti-PD-L1 (n=2). La SSc était diagnostiquée en médiane (range) depuis 3.7 (0 - 30) ans avant le diagnostic de cancer. 2 (12%) patients avaient une sclérodermie avec anticorps ARN pol III. Les données de tolérance retrouvaient des effets secondaires immuno-médiés de grade I-II chez 11 patients (65%), et seulement 1 patient (6%) a présenté une toxicité endocrinologique de grade IV. 4 des 17 patients (23.5%) ont présenté une aggravation des symptômes (flare-up) de la SSc, avec une nouvelle atteinte d’organe chez 1 (6%) des patients. La durée médiane (range) de suivi des patients depuis initiation de l'ICI était de 12 (2 - 38) mois. Conclusion : Le profil de tolérance des ICI chez les patients ayant une SSc semble acceptable, sous réserve d’une surveillance rapprochée devant le risque d’effets indésirables et de recrudescence des symptômes de la SSc.

  • Directeur(s) de thèse : Forestier, Alexandra

AUTEUR

  • Panhaleux, Marion
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