Titre original :

Impact et facteurs de risque d’une héparinisation non souhaitée en post-opératoire précoce d’une chirurgie cardiaque sous circulation extra-corporelle

Mots-clés en français :
  • Chirurgie cardiaque
  • circulation extracorporelle
  • héparine
  • protamine
  • réversion incomplète
  • rebond d’héparine
  • saignement post-opératoire
  • reprise chirurgicale

  • Héparines
  • Coeur -- Chirurgie
  • Circulation extracorporelle
  • Héparine
  • Chirurgie thoracique
  • Circulation extracorporelle
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2021LILUM170
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La chirurgie cardiaque sous circulation extra-corporelle (CEC) nécessite une anticoagulation importante par de l’héparine non fractionnée (HNF). En fin de CEC, l’HNF est neutralisée par son antidote spécifique, la protamine. Des héparinisations non souhaitées sont décrites en post-opératoire immédiat, mais leurs retentissements cliniques et leurs facteurs de risque sont imparfaitement identifiés. Objectifs : Analyser l’impact d’une héparinisation non souhaitée en post-opératoire d’une chirurgie cardiaque sous CEC sur la survenue d’une complication hémorragique sévère et précoce puis identifier ses facteurs de risque. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, observationnelle et monocentrique dans le service d’anesthésie-réanimation cardiovasculaire du CHU de Lille chez les patients majeurs bénéficiant d’une chirurgie cardiaque sous CEC, entre juin 2016 et décembre 2018. Les critères d’exclusion étaient les données manquantes sur l’anti-Xa et sur le critère de jugement principal. Deux modalités d’héparinisation non souhaitées était identifiées en post-opératoire immédiat : la réversion incomplète (RI), liée à une dose de protamine reçue insuffisante, et le rebond d’héparine (RH), lié à une réapparition d’héparine circulante après une antagonisation complète. Un seuil d’anti-Xa supérieur ou égal à 0,1 unités par millilitre (UI/mL) était utilisé. Nous avons étudié leur impact sur le recours à une transfusion massive et/ou une reprise opératoire pour saignements dans les premières 24 heures post-opératoires. Les facteurs de risque de RI et de RH étaient analysés si une association indépendante avec le critère de jugement principal était retrouvée. Résultats : Parmi les 1832 patients inclus dans l’étude, 64 (3,5%) ont présenté des complications hémorragiques sévères et précoces. La RI, retrouvée avec une incidence de 17,7% (324 patients), est associée de façon indépendante au critère de jugement principal (OR à 2,679 [IC 95% 1,488 - 4,823]). Le RH est retrouvé chez 1000 patients (54,6%), sans y être indépendamment associé (OR à 1,500 [IC 95% 0,725 - 3,103]). Les facteurs indépendants associés à la RI sont le ratio plus élevé de doses d’héparine/protamine (H/P) avec un OR 4,522 [IC 95% 2,971 - 6,883], p<0,001 et la Noradrénaline per-opératoire avec un OR 0,394 [IC 95% 0,280 - 0,555], p<0,001. Conclusion : Avec notre seuil de positivité bas d’anti-Xa, la RI était associée à une majoration des hémorragies post-opératoires sévères et précoces. En analyse multivariée, le ratio plus élevé de doses H/P était un facteur de risque indépendant et l’administration de Noradrénaline per-opératoire, un facteur protecteur indépendant. Notre étude a permis une meilleure compréhension des modalités d’héparinisation post-opératoires. Elle permettra à terme une meilleure caractérisation clinique afin d’optimiser nos prises en charge.

  • Directeur(s) de thèse : Gantois, Guillaume

AUTEUR

  • Mechain, Maëlys
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