Titre original :

Utilisation de la nouvelle recommandation HAS sur le dépistage systématique des violences faites aux femmes : point de vue des médecins généralistes en vue de l'élaboration d'une fiche réflexe

Mots-clés en français :
  • Dépistage
  • dépistage systématique
  • violence contre les femmes
  • violences conjugales
  • prévention
  • santé publique
  • médecine générale

  • Femmes -- Violence envers
  • Médecins généralistes
  • Violence conjugale
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM024
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 05/02/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Toute femme est susceptible d'être victime de violences conjugales (VC). L'HAS recommande depuis juin 2019, la pratique du repérage systématique des VC avec un message clé : «dépister même en l'absence de signes d'alarme» pour homogénéiser, améliorer et sécuriser la prise en charge des victimes. Pourtant en France, seul 6 à 8 % des médecins généralistes (MG) le réalisent. L'objectif principal de cette étude est d'entendre les MG sur l'applicabilité en pratique de la recommandation et de mettre en lumière : les motivations, les freins, les ressentis, les difficultés et les besoins en consultation. L'objectif secondaire sera la création d’une fiche réflexe, se basant sur les données recueillies et les fiches pratiques HAS. Méthode : Étude qualitative par théorisation ancrée. Des entretiens semi-dirigés ont été menés jusqu'à suffisance des données auprès de 15 médecins généralistes des Hauts de France. Résultats : Malgré la recommandation HAS et la création de fiches pratiques, on constate que le dépistage n'est toujours pas rentré dans les habitudes des MG. Les résistances sont en partie liées à la construction de faux à priori sur le sujet : l'impression d'un sujet tabou altérant la relation médecin-patient, le doute de l’intérêt du dépistage et la sous-estimation. C'est en lien avec un manque de sensibilisation sur la problématique et majorée par la difficulté du repérage des VC devant l'absence de signes cliniques spécifiques. Le manque d’aisance et de connaissance dans la prise en charge est également mis en avant. De nombreux MG n'ont eu aucune formation durant leur cursus et reconnaissent une carence pouvant expliquer leurs difficultés de repérage, d'orientation, de prise en charge et leurs préjugés qui les déstabilisent. Conclusion : Les MG reconnaissent leur rôle de premier recours et de maillon clé du réseau pour la prise en charge globale de la patiente. Mais pour autant, ils émettent encore de nombreuses réserves face au repérage systématique. Ils sont demandeurs de moyens et de formations. Il en ressort, la création d'une fiche réflexe et la nécessité d'intégrer un module VC chez les internes de troisième cycle, à compléter par la formation médicale continue.

  • Directeur(s) de thèse : Ponchant, Maurice

AUTEUR

  • Broutain, Elise
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre