Titre original :

Prise en charge des tumeurs cutanées selon les techniques de Mohs au CHRU de Lille : retour sur 10 ans d’expérience et précisions des indications

Mots-clés en français :
  • Tumeurs cutanées
  • chirurgies micrographiques
  • Mohs

  • Chirurgie de Mohs
  • Peau -- Cancer
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Chirurgie de Moh
  • Tumeurs cutanées
  • Évaluation de résultat (soins)
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2021LILUM012
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/01/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les tumeurs cutanées sont les cancers les plus fréquents chez l’adulte. Ils se développent, s’étendent et récidivent le plus souvent de par leurs extensions. L’exérèse de ces dernières est indissociable de l’objectif d’exérèse d’une tumeur cutanée maligne. Elles sont classiquement examinées histologiquement par des coupes de quelques microns d’épaisseur ne permettant d’étudier au final qu’environ 1% de la pièce opératoire. Ceci génère donc l’obligation prudentielle d’y associer des marges de sécurité qui sont un compromis entre le taux de guérison et l’épargne de peau saine péri tumorale. Les techniques de Mohs, introduites au CHRU de Lille en janvier 2011, permettent une analyse exhaustive des berges associée à une réduction du sacrifice des tissus sains. L’objectif de ce travail était d’effectuer une revue de ces presque 10 ans d’expérience, avec une évaluation de notre pratique, afin d’éclairer les indications de cette technique à la lumière de la littérature. Patients et Méthodes : Il s’agissait d’une étude monocentrique rétrospective incluant tous les patients ayant bénéficié d’une technique de Mohs depuis son instauration au CHRU de Lille en janvier 2011 jusque janvier 2020. Le recueil de données concernant les détails de la prise en charge était effectué sur dossiers. Une évaluation de l’impact morphologique de la réduction des marges par huit chirurgiens plasticiens était effectuée sur photographie. Résultats : 548 cas étaient inclus dans notre étude dont 74% de carcinomes basocellulaires, 8% de carcinomes épidermoïdes, 8% de mélanomes, 5% de dermatofibrosarcomes, 4% d’autres tumeurs malignes rares et 1% de tumeurs bénignes. Il existait un écart entre la marge initiale et la marge finalement nécessaire interpellant pour le carcinome épidermoïde (5mm [5 ;10] vs 10mm[5 ;10]) et significatif pour le carcinome trichoblastique (4,5mm[3 ;5] vs 15mm[10 ;15]). La surface de résection était significativement plus souvent diminuée pour les tumeurs situées dans les zones péri orbitaires et nasales (p=0,020). L’exérèse était histologiquement complète en un seul temps opératoire dans 70% des cas. La localisation nasale et périorbitaire, un antécédent prédisposant et une surface tumorale importante augmentaient significativement le risque d’exérèse incomplète (p=0,003 ; p=0,003 ; p=0,032). Le suivi moyen était de 36,3 mois. L’évaluation de l’impact morphologique a porté sur 144 cas. Les localisations nasales et périorbitaires ainsi que les membres (dans la prise en charge des dermatofibrosarcomes), étaient les zones où la réduction des marges avait un impact cliniquement significatif. Conclusion : Les données de notre travail ont permis de préciser les indications de la technique de Mohs pour les principaux types de tumeurs cutanées, en standardisant les marges initiales de sécurité et la temporalité de la reconstruction, afin d’homogénéiser et d’améliorer notre prise en charge.

  • Directeur(s) de thèse : Calibre, Clotilde

AUTEUR

  • Khaddaj, Line
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