• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM009
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/01/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Les sociétés savantes préconisent actuellement de débuter la diversification alimentaire à 4 mois. Bien qu’il n’existe pas de consensus, elles recommandent de la poursuivre jusqu’à 6 mois notamment pour réduire le risque d’allergies. Pendant cette période, le lait reste la base de l’alimentation. L’objectif de notre étude était d’analyser l’effet du mode d’alimentation sur le respect des recommandations de diversification alimentaire chez les nourrissons nés à la maternité Jeanne de Flandre avec l’hypothèse que les mères allaitantes respectent plus les règles validées de diversification alimentaire. Méthodes : Il s’est agi d’une enquête prospective avec suivi de cohorte réalisée à la maternité Jeanne de Flandre entre Juin 2017 et décembre 2018. A la maternité, nous avons recueilli les consentements, les données socio-économiques, médicales ainsi que le type d’alimentation de 256 couples mère-enfant. Une enquête avec un questionnaire standardisé concernant la diversification alimentaire a ensuite été réalisé lors d’entretiens téléphoniques à 6 et 9 mois, puis un dernier à 12 mois en cas de données manquantes. Résultats : Le taux d’allaitement maternel était de 70% à la maternité, 43% à 3 mois et 13% à 6 mois. L’âge moyen de début de la diversification était à 5 mois. 58% des mères ont débuté la diversification de façon adéquate entre 4 et 6 mois. La diversification précoce à 3 mois était retrouvée chez 30% des enfants.12% des mères ont débuté la diversification après 6 mois notamment pour l’oeuf, les fruits à coques et les protéines. 15% des mères ont respecté les recommandations de diversification pour tous les aliments. Pour les erreurs alimentaires faites lors de la diversification, Il n’a pas été mis en évidence de différence statistiquement significative entre les mères allaitantes et les non allaitantes. Chez les mères allaitantes, la durée de l’allaitement était plus courte pour les mères au niveau socio-économique défavorisé (p<0,001), pour les mères seules (p<0,001) et 2 fois plus élevé chez les mères qui ont assisté aux séances de préparation à la naissance (p<0,001) Conclusion : Les erreurs diététiques lors de la diversification alimentaire restent élevées notamment pour les aliments potentiellement allergisants. L’évolution des recommandations parfois contradictoires ces dernières années peut en être la cause. Notre étude montre que l’allaitement maternel n’est pas protecteur contre ces erreurs. Il est donc important d’informer les parents notamment lors des consultations de suivi du nourrisson.