Titre original :

Évolution de la santé mentale des étudiants universitaires français au décours de la première quarantaine – Etude COSAMe

Mots-clés en français :
  • COVID-19
  • étudiants
  • quarantaine
  • santé mentale

  • Covid-19
  • Quarantaine
  • Étudiants -- Santé et hygiène
  • Virus du SRAS
  • Étudiants
  • Quarantaine
  • Troubles de stress post-traumatique
  • Santé mentale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Santé Publique
  • Identifiant : 2021LILUM099
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/04/2021

Résumé en langue originale

Introduction. La pandémie de Covid-19 et les mesures sanitaires associées ont eu des conséquences négatives sur la santé mentale des étudiants. L’objectif de cette étude était de décrire l’évolution de la santé mentale des étudiants universitaires français un mois après la levée du premier confinement et d’identifier les facteurs associés à la persistance ou l’aggravation des symptômes au décours de la quarantaine. Méthodes. Cette étude transversale répétée a été menée auprès des étudiants universitaires lors du premier confinement instauré en France (T1, N = 69 054) et un mois après sa levée (T2, N = 22 361). Tous les étudiants universitaires français ont reçu, par mail, un auto-questionnaire à compléter. Les prévalences des idées suicidaires, de l'anxiété sévère (évaluée par la souséchelle « état » de l’Inventaire d'anxiété État-Trait), de la dépression sévère (Inventaire de dépression de Beck) et du stress sévère (Échelle de stress perçu) ont été mesurées à T1 et T2. À partir des données longitudinales (étudiants ayant répondu à T1 et à T2, N = 6 361), les facteurs de risque de persistance ou d’aggravation des symptômes ont été identifiés parmi les indicateurs sociodémographiques, économiques, médicaux, de consommation des médias et de soutien social. Résultats. Les prévalences de stress (21,7%), d'anxiété (22,1%) et de dépression sévère (13,9%) observées un mois après la levée du confinement étaient inférieures à celles observées pendant le confinement (24,7%, 27,5% et 16,1%, respectivement). La prévalence des idées suicidaires a augmenté, passant de 11,4% à 13,1%. Deux facteurs étaient systématiquement associés à la persistance ou l’aggravation des symptômes : un faible sentiment d'intégration (OR [95%CI] = 1,97 [1,58-2,45] pour le stress sévère, 1,94 [1,55-2,42] pour l’anxiété sévère, 1,72 [1,37-2,16] pour la dépression sévère, 2,86 [2,05-3,98] pour les idées suicidaires) et des antécédents de suivi psychiatrique (1,22 [1,03-1,43] pour le stress sévère, 1,30 [1,10-1,53] pour l’anxiété sévère, 1,32 [1,12-1,56] pour la dépression sévère, et 2,08 [1,63-2,65] pour les idées suicidaires). Conclusion. Les prévalences de stress, d'anxiété et de dépression sévère, bien qu'inférieures à celles mesurées pendant le premier confinement, restaient élevées 1 mois après sa levée et la prévalence des idées suicidaires a augmenté. Ces résultats soulignent l’importance d’une prise en compte urgente de l’impact durable de la pandémie sur la santé mentale des étudiants.

  • Directeur(s) de thèse : D'Hondt, Fabien - Wathelet, Marielle

AUTEUR

  • Vincent, Camille
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