• Langue : Français
• Discipline : MDSCGG
• Identifiant : 2021LILUM078
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/04/2021

Résumé en langue originale

Introduction : L’endométriose est responsable de douleurs et d’infertilité. La douleur est un phénomène complexe qu’il est nécessaire de connaître dans toutes ses composantes pour adapter la prise en charge. Les études d’évaluation de la douleur chez les patientes endométriosiques restent limitées à une évaluation quantitative, sans contextualisation des manifestations douloureuses. Il existe peu d’études sur l’évaluation de la douleur des patientes en parcours d’AMP, et celles-ci sont essentiellement à l’aide d’échelles visuelle analogique, numérique ou des questionnaires non validés. L’objectif de notre étude était d’évaluer la typologie et l’impact de la douleur chez les patientes infertiles, à différents moments du parcours de FIV, en comparant les patientes atteintes ou indemnes d'endométriose. Méthode : Une étude de cohorte prospective, monocentrique et observationnelle, a été menée dans le service d’AMP du CHU de Lille de novembre 2019 à décembre 2020. Des questionnaires d’évaluation de la douleur à l’aide d’échelles validées ont été remis aux moments clés du parcours de FIV : avant de débuter les traitements, en fin de stimulation et le jour de la ponction ovocytaire. Résultats : 156 patientes ont été analysées. 48 patientes étaient endométriosiques et 108 étaient indemnes d’endométriose. À l’initiation du parcours FIV, les patientes endométriosiques ont des scores de douleur plus importants que les patientes témoins (EN moyenne à 4,02 versus 1,08 (p<.0001)) et 20% des patientes endométriosiques présentent des douleurs à expression neuropathique. Sur le plan psychologique, avant de débuter les traitements, 20% des patientes endométriosiques ont une dépression suspectée ou avérée, et 31% ont une anxiété confirmée par les questionnaires. L’endométriose est associée à des scores de douleurs plus importants au cours du parcours de FIV. Cependant, on n’observe pas d’augmentation de la douleur en fin de stimulation et le jour de la ponction pour les patientes atteintes d’endométriose, contrairement aux patientes témoins chez qui on observe une augmentation des douleurs au cours de la prise en charge. Conclusion : L’endométriose est associée à des scores de douleurs plus élevés, avant l’initiation des traitements en vue d’une FIV, en fin de stimulation et le jour de la ponction, mais il n’y a pas d’augmentation de la douleur au cours du parcours de FIV chez les patientes endométriosiques. Il semble essentiel de dépister et de caractériser les douleurs chez toutes les patientes, avant de débuter les traitements et pendant la stimulation afin d’améliorer leur prise en charge.