Titre original :

Les dépôts vasculaires périphériques d’urate monosodique identifiés en scanner double énergie sont-ils des artefacts ?

Mots-clés en français :
  • Radiologie
  • goutte
  • scanner
  • DECT
  • risque cardiovasculaire

  • Goutte (maladie)
  • Scanographie
  • Urique, Acide
  • Imagerie médicale -- Qualité de l'image
  • Goutte
  • Tomodensitométrie
  • Acide urique
  • Artéfacts
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médical
  • Identifiant : 2021LILUM076
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/04/2021

Résumé en langue originale

La goutte est une maladie entraînant un sur-risque cardiovasculaire. Le lien de causalité n’est pas établi. Une des hypothèse repose sur la présence de dépôts vasculaires d’urate monosodique. Une étude récente a rapporté que des dépôts d’urate peuvent être identifiés au sein des artères coronaires en scanner double énergie. Mais ce résultat est critiquable. L’objectif principal est de déterminer si les dépôts vasculaires périphériques d’urate identifiés en scanner double énergie sont des artéfacts. 152 patients ont été inclus prospectivement entre avril 2016 et juillet 2019 avec réalisation d’un scanner double énergie des genoux et des pieds dans le cadre d’une suspicion initiale de goutte. 17 patients ont été réévalués à 6 et 12 mois après la mise sous traitement hypouricémiant. Nous avons mesuré le volume de dépôts d’urate dans les parois vasculaires et l’avons corrélé à l’uricémie et au volume global d’urate au sein des tissus mous. Les dépôts vasculaires d’urate monosodiques ont été trouvés chez 37/124 patients goutteux (29.8%) et 9/24 patients contrôles (37.5%) aux genoux et 19/128 (14.8%) patients goutteux et 4/19 (21.1%) patients contrôles aux chevilles. L’association entre les dépôts vasculaires d’urate et le volume d’urate dans les tissus mous est fort aux genoux (RR = 2, p=0,03) mais n’est cependant plus significatif après ajustement sur le grade des calcifications: l’ensemble des dépôts vasculaires d’urate est retrouvé chez des patients présentant des calcifications vasculaires (p<0,0001). Dans le suivi, les dépôts vasculaires sont stables (à l’exception d’un seul patient), ce qui contraste avec la diminution des dépôts des tissus mous sous traitement hypouricémiant. La signature biochimique des images vasculaires identifiées comme de l’urate n’était pas superposable à la signature des dépôts d’urate des tissus mous. L’étude suggère que les plaques codées comme dépôts vasculaires d’urate monosodiques sont en fait des artéfacts et non de réels dépôts.

  • Directeur(s) de thèse : Budzik, Jean-François

AUTEUR

  • Carpentier, Paul
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