• Langue : Français
• Discipline : Médecine d'urgence
• Identifiant : 2020LILUM461
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/10/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Les déplacements humains sont en perpétuelle accélération. Les voyageurs sont de plus en plus nombreux et sont à risque de maladies d’importation. Lors du retour de voyage, la fièvre est l’un des principaux symptômes amenant à consulter. Les services d’urgences sont en première ligne dans la prise en charge de ces malades. Méthode : Cette étude rétrospective a été menée dans le service des urgences du CHU de Lille sur 3 ans au sein d’une population de patients revenant d’un voyage en zone à risque et se présentant pour une fièvre. L’objectif principal était de déterminer la part de patients ayant contracté une maladie tropicale lors du voyage. Nous cherchions également à étudier cette population de voyageurs, leurs modalités de voyage et le déroulement de leur passage dans le service. Nous recherchions aussi des facteurs de risque de contracter une pathologie tropicale plutôt que cosmopolite. Résultats : Les patients revenaient majoritairement d’Afrique sub-saharienne et étaient essentiellement des hommes. 31,5% présentaient une pathologie infectieuse tropicale, principalement un accès palustre pour 80% d’entre eux. Le passage aux urgences des patients aboutissait dans 64% des cas à une hospitalisation. Ils bénéficiaient quasiment tous d’examens complémentaires. Ceux présentant un antécédent de paludisme étaient significativement plus à risque de maladies tropicales que les autres patients. Discussion Cette étude soulève plusieurs points. Notamment l’intérêt d’un travail rapproché avec les équipes d’infectiologies pour permettre une prise en charge optimale au sein du service des urgences via notamment la réalisation de protocoles voire de filières. De plus, il apparaît essentiel de sensibiliser les patients au risque infectieux en conseillant une consultation dédiée avant un voyage.