Titre original :

Une étude française nationale prospective de l’impact à 1 an de la stimulation cérébrale profonde bilatérale du noyau subthalamique sur les troubles de la parole dans la maladie de Parkinson : facteurs pronostiques et propositions thérapeutiques

Mots-clés en français :
  • Maladie de Parkinson
  • troubles de la parole
  • stimulation cérébrale profonde des noyaux subthalamiques
  • échelle MDS-UPDRS
  • facteurs prédictifs préopératoires

  • Maladie de Parkinson
  • Troubles du langage
  • Stimulation cérébrale profonde
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Maladie de Parkinson
  • Troubles de la parole
  • Stimulation cérébrale profonde
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Neurologie
  • Identifiant : 2020LILUM407
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/10/2020

Résumé en langue originale

Contexte : L’effet de la SCP-NST sur la parole dans la MP, fait encore débat. Ce symptôme semble plutôt s’aggraver en post-opératoire, mais les résultats sont hétérogènes en termes d’outil de mesure ou de taille d’échantillon et les facteurs prédictifs d’aggravation de la parole sont peu connus. Objectif : 1) Décrire l’évolution de scores de parole sur une large cohorte à 1 an de l’opération. 2) Recherche de facteurs prédictifs de dégradation, par corrélation entre variables d’analyse et scores d’évolution de parole. Méthode : Les données de 467 patients ont été récoltées en préopératoire (V0) et à 1 an de la chirurgie (V1). La première analyse descriptive a consisté en un calcul de 7 scores à partir des valeurs de scores MDS-UPDRS et du score d’intelligibilité. La seconde analyse a consisté en un calcul de corrélation entre 36 variables préopératoires et l’évolution des scores 1, 2, 3 et 7. Une nouvelle variable (évolution du score 1) en 3 statuts : amélioration – stabilité – dégradation, a été créé, permettant la recherche d’une association statistique entre le statut d’évolution du score 1 et les variables sélectionnées. Résultats : Nous n’avons observé aucune modification significative des 7 scores mentionnés. Une faible intensité à gauche a été retrouvée comme étant corrélée significativement à l’évolution des scores 1, 2, et 3. Concernant le score 1, il existait une corrélation significative entre la durée d’évolution de la maladie, la sévérité de la maladie mesurée à V0, et un faible score de MOCA mesuré à V0. Concernant le score 2, il existait une corrélation significative entre la présence d’une apathie, une forte dopasensibilité et l’intensité des fluctuations motrices. En conditions thérapeutiques (score 1), 2/3 des patients présentaient une stabilité ou une amélioration de leur parole, tandis que seuls 1/3 des patients présentaient une dégradation significative. Les facteurs associés à une détérioration de la qualité vocale à 1 an étaient une maladie peu sévère (p=0,006), une courte durée d’évolution de la maladie (p=0 ,008), une intensité de stimulation élevée (p<0,001). Conclusion : Cette étude réalisée dans l’ensemble des centres experts de France révèle que la stimulation cérébrale n’altère pas significativement la parole à 1 an. Elle révèle également certains facteurs de risque moteurs (durée d’évolution courte, peu sévère, faiblement dopasensible, mais présentant de fortes fluctuations motrices), non moteurs (absence de déclin cognitif, apathie), ainsi que l’effet des réglages (forte intensité de stimulation gauche) dans la genèse et l’aggravation de la dysarthrie de ces patients opérés. Ces résultats devraient nous aider à mieux sélectionner, et informer les patients ainsi qu’à permettre une meilleure optimisation des réglages de stimulation.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Moreau, Caroline

AUTEUR

  • Ollivier, Thomas
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