Titre original :

Barrière de la langue et prise en charge aux urgences adultes : étude transversale

Mots-clés en français :
  • Communication malade-médecin
  • barrière de la langue
  • obstacle linguistique
  • non-francophone
  • migrants
  • immigrés
  • urgences
  • interprétariat

  • Communication interculturelle
  • Traducteurs
  • Relations personnel médical-patient
  • Immigrés
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Barrières de communication
  • Traduction
  • Relations entre professionnels de santé et patients
  • Émigrants et immigrants
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM330
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/09/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Tout médecin peut être confronté à la barrière linguistique, compte-tenu des flux migratoires des populations à travers le monde. En France, de nombreux établissements hospitaliers officient sans assistance linguistique professionnelle comme au sein de l’hôpital Saint Vincent de Paul à Lille. Malgré que l’interprétariat professionnel soit une fonction émergente, reconnue, permettant de lutter contre les exclusions, permettant un égal accès aux droits, à la prévention et aux soins. Il reste inégal selon le secteur ville-hôpital. Ainsi, la HAS et les médecins reconnaissent que d’autres moyens de communication peuvent s’avérer utiles, afin de surmonter l’obstacle linguistique. Nous faisons couramment appel aux interprètes dits informels (proches, personnel soignant ou non de l’hôpital). Toutefois cette procédure est décrite dans la littérature comme étant responsable de répercussions néfastes sur la prise en charge médicale globale. Par conséquent, nous voulons étudier l’influence de la barrière de langue dans la prise en charge médicale aux urgences adultes. Méthode : Le recrutement s’est déroulé au sein du service des urgences adultes de l’hôpital Saint Vincent de Paul à Lille, au cours de différentes périodes entre le 1er juillet et le 09 août 2018. Une fiche informative a été remise au patient dans sa langue, par l’IAO ou l’investigateur. Le recueil des données a été réalisé par l’investigateur. Résultats : Au total, 653 patients ont été inclus et répartis en deux groupes : 580 patients francophones et 73 patients non-francophones. L’âge moyen était de 42,7 ans, avec une prédominance masculine. Notre étude n’a pas permis de mettre en évidence de différences dans la prise en charge médicale lorsque le patient présentait un obstacle linguistique. Les motifs de consultation chez les patients non-francophones semblent plus ciblés, avec une prédominance du motif neurologique 15,1% (p-valeurs=0,002). En outre, notre étude montre que 43,8 % (p-valeurs <0,0001) des patients non-francophones sont sans emploi, que le taux de patients possédant des droits à l’Assurance maladie est significativement plus élevé dans le groupe de patients francophones (p-valeurs<0,0001). Conclusion : La prise en charge médicale des adultes au sein des urgences de l’hôpital de Saint Vincent de Paul, n’est pas influencée par la barrière de la langue. Une étude de plus grande ampleur serait nécessaire afin de le corroborer dans d’autres hôpitaux. L’accès aux soins semble disparate et nécessiterait une attention particulière de la part des prestataires de soins.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Regany, Khalid

AUTEUR

  • Azoughag, Salma
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