Titre original :

Impact des premiers confinements dus à la Covid-19 sur l’activité de protection de l’enfance et de pédopsychiatrie aux urgences pédiatriques du CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Urgences
  • maltraitance
  • pédopsychiatrie
  • Covid-19

  • Covid-19
  • Confinement (politique sanitaire)
  • Enfants -- Violence envers
  • Enfants maltraités
  • Enfants -- Psychiatrie
  • Urgences en pédiatrie
  • Infections à coronavirus
  • Quarantaine
  • Maltraitance des enfants
  • Pédopsychiatrie
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2021LILUM355
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/09/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La pandémie de Covid-19 a entrainé la mise en place de plusieurs confinements de la population française et exposé les enfants à la déscolarisation, à la peur de l’infection et aux tensions intrafamiliales. Les urgences pédiatriques, lieu de dépistage de la maltraitance infantile et des troubles pédopsychiatriques, sont restées ouvertes en période de confinement. Méthode : Cette étude épidémiologique, descriptive, rétrospective et monocentrique, était menée aux urgences pédiatriques du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Lille. Les patients inclus étaient âgés de moins de 15 ans et 3 mois et avaient bénéficié d’une évaluation de protection de l’enfance et/ou de pédopsychiatrie lors de leur passage aux urgences pédiatriques. Les périodes étudiées étaient les deux confinements nationaux de 2020, et les mêmes périodes des années 2018 et 2019. Le but de ce travail était de comparer la prévalence, le nombre, les caractéristiques et la sévérité de ces patients entre les périodes de confinement et de non-confinement et entre les deux périodes de confinement. Résultats : La prévalence des patients ayant bénéficié d’une évaluation de protection de l’enfance et/ou de pédopsychiatrie a augmenté en période de confinement par rapport à la période de non-confinement (3,2% vs 1,8% ; p<0,01), sans différence significative du nombre quotidien de ces patients. La prévalence et le nombre quotidien de patients évalués en pédopsychiatrie ont significativement augmenté lors du deuxième confinement, par rapport au premier. Lors du premier confinement, les patients inclus étaient plus jeunes qu’en 2018-2019, les patients évalués en protection de l’enfance avaient davantage été victimes de violences à leur domicile, davantage par un membre de leur famille proche, et leurs situations étaient plus graves qu’en 2018-2019. Conclusion : Le nombre d’évaluations de protection de l’enfance et de pédopsychiatrie n’a pas diminué aux urgences pédiatriques de Lille, contrairement aux autres consultations. Ces résultats pourraient être le reflet de la diminution des épidémies virales saisonnières ou de l’augmentation de la maltraitance infantile et des troubles pédopsychiatriques dans la population générale, en période de confinement.

  • Directeur(s) de thèse : Bontemps, Stéphane

AUTEUR

  • Papinutto, Typhen
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