• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Rhumatologie
• Identifiant : 2021LILUM352
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 23/09/2021

Résumé en langue originale

Introduction: Jusqu’à la publication des nouvelles recommandations françaises sur la prise en charge des arthrites septiques (AS) en 2020, notre pratique médicale reposait essentiellement sur les recommandations françaises de 1991. Comment étaient prises en charge les AS au cours des onze années précédant la publication des nouvelles recommandations ? Quels étaient les points forts de notre pratique et à l’inverse, y a-t-il des points à améliorer ? Objectifs : Évaluer l’adéquation de la prise en charge des AS sur articulation native périphérique au CHU de Lille entre 2015-2020 par rapport aux nouvelles recommandations françaises. Décrire et apprécier l’évolution de l’épidémiologie et de la prise en charge des AS au CHU de Lille entre 2009 et 2020. Matériel et Méthodes : Étude rétrospective dans le service de Rhumatologie du CHU de Lille, portant sur 115 patients présentant une AS bactérienne sur articulation native périphérique entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2020, dont 68 patients inclus entre 2015-2020. Résultats: En population totale, l’AS concernait surtout les hommes (59,1%) âgés de 59,7 ans en moyenne. Les comorbidités les plus représentées étaient la présence d’une arthropathie sous-jacente (43,5%) et d’un diabète (type 1 ou 2) (28,7%). L’atteinte mono-articulaire (87,8%) du genou (42,4%) à staphylocoque (60,2%) prédominait. En comparant les patients de 2009-2014 à ceux de 2015-2020, on observait une diminution de la durée médiane d’antibiothérapie (43,5 (42,0;86,0) vs 42,0 jours (32,0;46,0) p< 0,010). Par rapport aux nouvelles recommandations françaises, nous sommes en adéquation concernant la documentation microbiologique avant l’antibiothérapie (100% d’hémocultures et 97,1% de ponctions articulaires entre 2015-2020). Certains points restent à améliorer; Entre 2015-2020, 64,2% des patients avaient une durée d’antibiothérapie totale comprise entre 4 à 6 semaines, 73,5% des patients ont bénéficié d’une prise en charge rééducative à la sortie du service et 29,7% des patients ont été suivis sur une période de 6 mois à l’issue du séjour. Conclusion : Cette étude suggère une adéquation satisfaisante de la prise en charge des AS dans notre service par rapport aux nouvelles recommandations Françaises. Une progression doit être obtenue concernant la durée de l’antibiothérapie, la prise en charge rééducative ou le suivi des patients.