Titre original :

Pourquoi et comment améliorer l’évaluation du contrôle de l’asthme chez l’enfant en médecine libérale ?

Mots-clés en français :
  • Asthme, enfant, contrôle, auto-questionnaire, Asthme chez l'enfant, Soins médicaux -- Évaluation

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M329
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/10/2013

Résumé en langue originale

L’asthme de l’enfant est un problème de santé publique dans les pays industrialisés et sa prévalence augmente. L’évaluation de l’asthme repose sur la notion de contrôle des manifestations cliniques et fonctionnelles, selon des recommandations récentes et largement diffusées. Pourtant, le contrôle de l’asthme chez l’enfant reste insuffisant. Les facteurs liés à l’enfant et sa famille pouvant expliquer un contrôle insuffisant ont été explorés mais peu d’études se sont attachées à préciser les facteurs en lien avec le médecin. Nous avons analysé la manière dont les médecins généralistes évaluent le contrôle de l’asthme chez l’enfant en médecine libérale et recherché, dans leurs connaissances et leurs pratiques, les facteurs pouvant expliquer un faible contrôle de l’asthme. Méthode et population. Nous avons interrogé 207 médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais et 80 internes de médecine générale de la faculté de Lille 2 sur leurs connaissances et pratiques dans l’asthme de l’enfant. Pour les médecins, un questionnaire était adressé par voie postale avec une relance pour 50 médecins et douze médecins étaient questionnés lors d’un entretien individuel au cabinet. Pour les internes, le questionnaire était rempli lors d’une séance de cours. Résultats. Quatre-vingt-trois médecins (42%) et 48 internes (60%) ont répondu au questionnaire. Les items à évaluer pour le contrôle de l’asthme étaient globalement connus mais l’absentéisme scolaire et la mesure du débit de pointe/VEMS étaient évalués lors des consultations dans seulement 32% et 39% des cas, respectivement. Seuls 10% des médecins avaient l’habitude d’évaluer l’ensemble des items nécessaires selon les recommandations. La plupart des médecins (78%) déclaraient revoir en consultation leurs patients tous les trois mois. Pour affirmer le contrôle optimal, les médecins oubliaient de prendre en compte l’absentéisme scolaire dans 75% des cas, les données fonctionnelles dans 63% des cas et le nombre d’exacerbations dans 49% des cas. Seuls 7% des médecins définissaient correctement la notion de contrôle optimal en prenant en compte l’ensemble des items nécessaires. Les réponses des médecins à deux cas cliniques ont confirmé le sous-diagnostic de la gravité de l’asthme des patients. Les auto-questionnaires de l’asthme destinés au patient n’étaient que rarement utilisés (19%) et n’étaient connus que pour 65% des praticiens et 37% des internes. Un quart des médecins ne prescrivaient des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) que très rarement mais deux tiers des patients étaient adressés à un pneumologue, la moitié à un pneumopédiatre, un quart à un allergologue. Conclusion. Notre étude confirme la nécessité d’améliorer les connaissances et les pratiques médicales sur l’évaluation du contrôle de l’asthme de l’enfant. Une formation optimisée des internes, l’utilisation des auto-questionnaires de l’asthme destiné au patient, une plus grande disponibilité des spécialistes et des plateaux techniques pour les EFR voire le développement d’outils numériques simples, utilisables au cabinet, pourraient permettre d’améliorer l’évaluation du contrôle de l’asthme.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Pouessel, Guillaume

AUTEUR

  • Bourelly, Richard
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