Dépistage de l’énurésie nocturne primaire isolée de l’enfant : enquête sur les pratiques des médecins généralistes de Roubaix et de cinq villes limitrophes
- Énurésie nocturne, dépistage, enfant, médecine générale, Énurésie -- Chez l'enfant, Médecins généralistes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2013LIL2M328
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 23/10/2013
Résumé en langue originale
L’énurésie nocturne primaire isolée (EnPI) est un motif fréquent de consultation en médecine générale. Bien que son taux de résolution spontanée soit d’environ 15 % par an, l’EnPI peut perdurer à l’âge adulte et a un impact négatif sur la qualité de vie de l’enfant et de sa famille. Son diagnostic est clinique et ne pose pas de problème lorsque les parents en parlent spontanément. Mais qu’en est-il lorsque les parents n’en parlent pas ou tardent à aborder le sujet ? Le médecin généraliste dépiste t’il alors l’EnPI de l’enfant ? Nous avons réalisé une étude auprès des médecins généralistes de 6 villes du Nord pour répondre à cette question. Nous avons voulu connaître les facilités et difficultés du dépistage, s’il y a lieu, les perspectives d’amélioration et l’avis des médecins sur l’intérêt du dépistage systématique. Sur les 195 questionnaires envoyés, 103 ont été retournés, soit un taux de réponse de 52,8%. Parmi ces réponses, 26 % des médecins généralistes ne dépistent jamais l’EnPI. Lorsqu’ils en parlent, les médecins le font à la demande des parents dans 79 % des cas. Quand la demande émane des parents, c’est dans 80 % des cas lors d’une consultation non initialement liée à l’EnPI, avec comme principal motif l’épuisement parental dans 44 % des cas. Pour 17 % des médecins, la consultation pour EnPI s’effectue en contexte d’urgence. Les médecins généralistes pourraient dépister facilement car ils ont la confiance de la famille et de l’enfant pour 97 % d’entre eux, ils sont le premier recours pour 89 % et ils peuvent assurer un suivi régulier pour 89 % des réponses. Pour 91 % des médecins, l’EnPI est un sujet facile à aborder. Seulement 32 % estiment que leur formation les aide à dépister et l’attitude des parents est un frein au dépistage pour 47 % d’entre eux. Des idées reçues persistent : 69 % des médecins pensent avoir des difficultés car l’enfant refuse d’en parler et 57 % parce c’est un sujet tabou pour l’enfant et ses parents. Les médecins sont partagés sur l’intérêt d’un dépistage systématique (53 % sont contre et 47 % pour). Il serait intéressant d’évaluer si la mise en place d’outils, comme par exemple une question sur la propreté nocturne dans le carnet de santé aux 6 ans de l’enfant, améliorerait le dépistage de l’EnPI en médecine générale.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Messaadi, Nassir
AUTEUR
- Vermeire, Hélène