• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM075
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/04/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’hypertension artérielle (HTA) est la première maladie chronique dans le monde, celle-ci augmente le risque d'accident vasculaire cérébral, d’insuffisance cardiaque, de maladies coronaires, d’insuffisance rénale et de troubles cognitifs. Cependant, l'HTA est insuffisamment contrôlée en France, en effet 20% des hypertendus en France ne sont pas traités et 50% des hypertendus n’atteignent pas les objectifs fixés à 6 mois. Cela est potentiellement imputable à un défaut d'observance du patient par manque d'informations sur les risques encourus. La SFHTA (Société Française de l’Hypertension Artérielle) et l’HAS (Haute Autorité de Santé) recommandent pourtant de réaliser une consultation d’annonce et d'information dès la confirmation du diagnostic. L’objectif de ce travail est d’explorer les pratiques des médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais en termes de consultation d’annonce de maladies chroniques et plus particulièrement de l’hypertension artérielle afin de faire émerger les difficultés de terrain et les pistes d’améliorations. Méthode : Étude qualitative par combinaison de focus groupe et d’entretiens individuels auprès de médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais. Les entretiens ont été retranscrits ad integrum puis triangulés avec une autre chercheuse. Une analyse par théorisation ancrée a été réalisée jusqu’à suffisance des données. Résultats: 15 médecins généralistes ont été interrogés : un focus groupe de 5 médecins généralistes et 10 entretiens semi-dirigés ont été réalisés. L’étude retrouve des disparités de pratiques en fonction du mode d’exercice, de la formation, de l’expérience et du vécu des médecins généralistes. Des difficultés de terrain ont été soulevées : une consultation d’annonce chronophage pour un volume de patientèle important, des consultations polypathologiques, des contraintes matérielles, des contraintes géographiques, une formation jugée inadaptée et une charge administrative importante (nombre de cotations élevé). Des propositions d’améliorations ont été suggérées : une majoration de la formation des médecins généralistes, une revalorisation de la consultation d’annonce, un fractionnement de l’annonce, une diversification des sources d’informations vérifiées pour le patient et une amélioration des interactions pluridisciplinaires. Conclusion : La consultation d’annonce et d'information de l’HTA est un enjeu de santé publique et n’est pas réalisée de façon optimale. Elle peut être améliorée par des solutions concrètes de terrain proposées par les médecins généralistes.