Titre original :

Caractéristiques des patients traités par JAK inhibiteurs dans la polyarthrite rhumatoïde avant et après les alertes sur le potentiel surrisque thromboembolique veineux : résultats d’une étude observationnelle multicentrique

Mots-clés en français :
  • Polyarthrite rhumatoïde
  • JAK inhibiteurs
  • Baricitinib
  • Tofacitinib
  • risque thromboembolique veineux

  • Polyarthrite rhumatoïde
  • Inhibiteurs des janus kinases
  • Tofacitinib
  • Baricitinib
  • Maladie thromboembolique veineuse
  • Polyarthrite rhumatoïde
  • Inhibiteurs des Janus kinases
  • Thromboembolisme veineux
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Rhumatologie
  • Identifiant : 2021LILUM238
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 28/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Au cours des dernières décennies, l’arsenal thérapeutique dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) s’est considérablement développé. Le Baricitinib (BARI) et le Tofacitinib (TOFA) ont été les premiers JAK inhibiteurs (JAKi) indiqués dans la PR modérée à sévère après échec d’un traitement conventionnel synthétique. Les JAKi ont fait l’objet d’alertes concernant un potentiel surrisque thromboembolique veineux. En mai 2019, l’Agence Européenne du Médicament (EMA) a alerté la communauté médicale afin de limiter la prescription de JAKi chez les patients à risque. À ce jour, aucune étude française n’a été menée afin d’étudier si ces alertes avaient eu un impact en pratique rhumatologique courante. Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique de patients atteints de PR (critères ACR/EULAR 2010) initiant un traitement par BARI ou TOFA entre octobre 2017 et septembre 2020. L’objectif principal de cette étude était de comparer les caractéristiques des patients débutant un JAKi selon que le traitement ait été introduit avant ou après mai 2019. Le deuxième objectif était de comparer la persistance en vraie vie du BARI et du TOFA dans la PR par le calcul d’un score de propension. La persistance était définie comme le temps entre l’initiation et l’arrêt du traitement. Les raisons d’arrêt du traitement ont été étudiées. Résultats : 232 patients ont été inclus : 155 sous BARI et 77 sous TOFA. Le profil des patients n’était pas statistiquement différent selon que le traitement ait été introduit avant ou après mai 2019, même si l’on observait une nette diminution de la proportion d’antécédent personnel thromboembolique veineux après les alertes. La persistance globale était de 17 mois (EI, 13 à 22). La persistance à 2 ans était de 39,3 % pour le BARI et 42,9 % pour le TOFA, sans différence significative entre les deux molécules (p=0.89). L’arrêt pour intolérance a été reporté dans 30,7 % des cas pour le BARI et 31,4 % des cas pour le TOFA. Cinq évènements thromboemboliques sont survenus au cours de l’étude, quatre avec le BARI, un avec le TOFA. Conclusion : Les alertes de l’EMA n’ont pas significativement modifié les caractéristiques des patients initiant un JAKi. La persistance en vraie vie du BARI et du TOFA était comparable. Le profil de tolérance dans notre étude est concordant avec les études de vraie vie et post-marketing. La survenue de plusieurs évènements thromboemboliques appelle à la réalisation d’autres études observationnelles afin d’étudier si ce risque est véritablement plus élevé sous-JAKi comparativement au risque thromboembolique inhérent à la PR et ses comorbidités. Il conviendra également d’étudier si ce risque est attribuable à tous les JAKi ou s’il est modulé en fonction des Janus Kinases sélectivement inhibées.

  • Directeur(s) de thèse : Letarouilly, Jean-Guillaume

AUTEUR

  • Philippoteaux, Cécile
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