Facteurs psychosociaux de chronicisation des lombalgies : évaluation des pratiques par questionnaire auprès de 56 médecins généralistes des Hauts de France
- Lombalgie
- facteurs psychosociaux
- chronicisation
- Lombalgie
- Médecins généralistes
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
- Lombalgie
- Évaluation des pratiques médicales par des pairs
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2021LILUM219
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 24/06/2021
Résumé en langue originale
Contexte : La lombalgie aiguë se place au 2e rang des motifs de consultation en médecine générale. 10% des patients vont évoluer vers la chronicité et représenter 90% des dépenses liées à la lombalgie. Des facteurs pronostics de l’évolution vers la chronicité ont été identifiés. Cette étude cherche à évaluer la prise en compte précoce des facteurs de chronicisation des lombalgies. L’HAS a actualisé ses recommandations en Avril 2019 en y introduisant la notion de drapeaux jaunes ou facteurs psychosociaux de chronicisation des lombalgies. Méthode : Évaluation des pratiques par auto-questionnaire anonyme auprès de 56 médecins généralistes des Haut de France. Résultats : 56 médecins ont été interrogés. La connaissance des facteurs psychosociaux a été évaluée par un score dont la moyenne est de 6,91±1,65. Il n’a pas été mis en évidence de lien significatif entre le score obtenu et le sexe (p=0,65), l’âge (p=0,11), le statut de MSU (p=0,79) le mode d’exercice (p=0,43), la formation suivie (p=0,33) ni la fréquence de consultation hebdomadaire pour lombalgie (p=0,30). 12,5% des médecins interrogés déclarent penser systématiquement au risque de chronicisation lors de la première consultation,41% souvent, 37,5% occasionnellement et 9% jamais. Pour 70% des médecins interrogés, l’évaluation des facteurs psychosociaux est jugée satisfaisante malgré l’absence de connaissance des dernières recommandations HAS pour 64% d’entre eux. Aucun lien statistiquement significatif n’a été retrouvé entre le sexe (p=0,43), la fréquence de consultation hebdomadaire pour lombalgie (p=0,6) et l’évaluation des facteurs psychosociaux. En revanche, plusieurs liens statistiquement significatifs ont été mis en évidence pour l’âge (p<0,001), le mode d’exercice (p=0,043), le statut de MSU (p<0,001), la formation suivie (p<0,043). Conclusion : La connaissance des facteurs psychosociaux de chronicisation est bonne dans la population étudiée. L’évaluation précoce de ces facteurs est jugée satisfaisante. La majorité des médecins n’avaient pas connaissance de la mise à jour des recommandations HAS. Il serait intéressant d’analyser les moyens disponibles et freins à la prise en charge spécifique de ces facteurs.
- Directeur(s) de thèse : Vandecandelaere, Guy
AUTEUR
- Tiran, Clément