Titre original :

Pacomos : évaluation de la survenue des défaillances multiviscérales par la pro-adrénomédulline chez les patients COVID-19 septiques

Mots-clés en français :
  • Covid-19
  • adrénomédulline
  • MR-proADM
  • biomarqueur
  • gravité
  • mortalité
  • score SOFA

  • Covid-19
  • Adrénomédulline
  • Marqueurs biologiques
  • Scores en médecine
  • Infections à coronavirus
  • Adrénomédulline
  • Mortalité
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2021LILUM138
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 28/05/2021

Résumé en langue originale

Introduction: La pandémie de Covid-19 a entraîné une crise majeure et la saturation des systèmes de santé à l’échelle mondiale. L’orientation des patients à leur prise en charge initiale est extrêmement importante dans un contexte pandémique avec des tensions sur les ressources, notamment en soins critiques. La pro-Adrénomédulline a été étudiée comme biomarqueur précoce de gravité dans le sepsis. Les connaissances physiopathologiques actuelles sur les lésions endothéliales liées à la COVID-19 nous font évoquer l’hypothèse que la MR-proADM pourrait être un marqueur prédictif de défaillance multiviscérale et de décès dans la COVID-19. Matériels et méthodes: Nous avons analysé de façon prospective les patients COVID-19 admis en soins intensifs sur 8 centres, de Juillet 2020 à Février 2021.Notre critère de jugement principal était l’association entre les taux de MR-ProADM au 1er jour de réanimation et l’aggravation des défaillances viscérales. Les dosages de la MR-proADM ainsi que les données démographiques, cliniques et biologiques concernant les thérapeutiques et la gravité ont été recueillis au 1er et 3eme jour de réanimation. Le score SOFA a été utilisé pour évaluer les défaillances viscérales. Résultats: Au total, 170 patients ont été analysés, l’âge médian était de 62 ans, il y avait 74,7 % d’hommes; 40,6% des patients avaient au moins une comorbidité cardiovasculaire. La mortalité à 28 jours était de 20%. En analyse univariée, les taux de MR-proADM étaient significativement plus élevés dans le groupe “Aggravation du score SOFA” avec une médiane à 1.21 nmol/mL (0.83-1.85) que dans le groupe “Non aggravation du score SOFA” avec 0.89 nmol/mL (0.71-1.12) p< 0.001.En analyse univariée pour la mortalité à 28 jours, le taux de MR-proAdrénomedulline était significativement plus élevé dans le groupe “décès” (1.11nmol/mL (0.93-1.51) contre 0.87nmol/mL (0.70-1.28) p=0.002). Après ajustement sur les facteurs confondants les taux de MR-proADM étaient plus élevés dans le groupe “Aggravation du score SOFA” mais pas de manière significative (OR=1.94 IC [0.90-4.15] p=0.08). Conclusion: Nos résultats ne nous permettent pas de placer la MR-proADM comme marqueur prédictif de défaillance viscérale et de mortalité dans la COVID-19. Cependant, les bases physiopathologiques des formes graves de COVID-19, la tendance observée en analyse multivariée et l’analyse de la littérature maintiennent l’intérêt de ce biomarqueur dans ce contexte.

  • Directeur(s) de thèse : Van Grunderbeeck, Nicolas

AUTEUR

  • Lhote, Sixtine
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