• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2021LILUM271
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/07/2021

Résumé en langue originale

Contexte: L’électro-convulsivothérapie (ECT) est le traitement le plus efficace et le plus rapide de plusieurs troubles psychiatriques sévères. Son mécanisme d’action reste pourtant incertain. Plusieurs hypothèses explicatives ont été élaborées, surtout celle incluant la neurogenèse. Celle-ci, trop lente, ne peut expliquer seule la rapidité d’action de l’ECT. Cette thèse explore l’hypothèse d’un changement de synchronisation neurale comme mécanisme d’action éventuel de l’ECT, technique induisant des décharges synchrones des neurones et des oscillations EEG. Méthode: Une revue systématique d’articles mesurant la synchronisation EEG pré-/post-ECT a été réalisée. Résultat: 216 références ont été listées dont 5 éligibles. L’étude avec stimulation magnétique transcrânienne visuelle trouve une amélioration post-ECT de transmission visuomotrice synchronisée. Les 4 études réalisées au repos sont convergentes avec la littérature en faveur d’une hausse d’amplitude des ondes lentes et d’une baisse pour les ondes rapides. Parmi les 4, les 3 avec le moins de risque de biais ont trouvé une hausse de synchronisation des ondes lentes. Toutes ont trouvé une baisse de synchronie d’ondes rapides. Discussion: Ces données pourraient étayer un mécanisme lié à la hausse d’ondes lentes avec en conséquence une baisse d’ondes rapides. L’effet antidépresseur pourrait être lié à la baisse de synchronisation alpha, les effets cognitifs à la baisse des ondes bêta. Cette revue de littérature a mis en évidence que malgré un aspect théorique intéressant les données actuelles concernant la synchronisation neurale en lien avec l’ECT sont pauvres et ne permettent de faire que des hypothèses spéculatives sur son mécanisme d’action. Ce champ semble toutefois prometteur pour éclairer le mécanisme de l’ECT.