Titre original :

Étude COVID CHIP : impact de la présence d’une hématopoïèse clonale sur la survenue d’une COVID-19 sévère ou critique pendant la première vague épidémique

Mots-clés en français :
  • Hématopoïèse clonale
  • hématopoïèse clonale de signification indéterminée
  • CHIP
  • NGS
  • COVID-19
  • SARS-CoV-2

  • Covid-19
  • SARS-CoV-2 (virus)
  • Hématopoïèse
  • Séquençage à haut débit
  • Infections à coronavirus
  • Hématopoïèse
  • Séquençage nucléotidique à haut débit
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2021LILUM261
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/07/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Un âge avancé et la présence de comorbidités cardio-vasculaires font partie des facteurs de risque associés aux formes graves de COVID-19. En parallèle, l’hématopoïèse clonale de signification indéterminée (CHIP) est récemment apparue comme responsable d’une inflammation chronique, conduisant à un sur-risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral ischémique, eux-mêmes facteurs de risque de formes graves de COVID-19. L’objectif de cette étude était de déterminer si les patients atteints de COVID-19 sévère ou critique avaient une prévalence d’hématopoïèse clonale (Clonal Hematopoiesis ou CH) augmentée et si cette CH influençait leur évolution clinique. Méthode : La présence d’une CH a été recherchée par séquençage haut débit (Next Generation Sequencing ou NGS) sur une cohorte de 122 patients hospitalisés pour la prise en charge d’une COVID-19 au CHU de Lille lors de la première vague épidémique et comparée à une cohorte contrôle rétrospective de 465 patients sans COVID-19. Dans la cohorte COVID-19, l’influence de la présence d’une CH sur le devenir des patients, les complications cliniques et biologiques et la mortalité a été analysée. Résultats : Au sein de la cohorte COVID-19, l’âge médian était de 64,8 ± 15,7 ans avec un sexratio (H/F) de 3/1. 89 (73%) patients étaient admis en réanimation et 67 (54,9%) ont nécessité une intubation orotrachéale. Une CH était retrouvée chez 55 (45,1%) malades, avec des mutations de DNMT3A et TET2 chez 28 (23%) et 26 (21,3%) patients respectivement. Dans la cohorte contrôle, une CH était mise en évidence chez 106 (22,8%) patients. Dans les deux groupes, la prévalence de CH augmentait avec l’âge. Après ajustement sur l’âge, la présence d’une CH était significativement associée aux formes sévère et critique de COVID-19 (OR=3,09 [IC95% 1,95-4,88], p<0,0001). Dans la cohorte COVID-19, la présence de CH n’était pas significativement corrélée ni à la nécessité d’IOT (OR=0,84 [0,41-2,01], p=0,687), ni au décès hospitalier (OR : 0,83 [0,27-3,22], p=0,901), ni aux autres complications de la COVID-19. Conclusion : On retrouve une prévalence augmentée de CH chez les patients atteints de COVID-19. Les patients avec CH ont 3 fois plus de risque de développer une forme sévère ou critique de COVID-19 que les patients sans CH. Si la présence d’une CH pourrait influencer l’évolution naturelle de la maladie, les mécanismes sous-jacents restent néanmoins à identifier.

  • Directeur(s) de thèse : Moreau, Anne-Sophie

AUTEUR

  • Demonchy, Jordane
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