• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM256
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 01/07/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La fièvre reste un des motifs principaux de consultation en médecine générale. La fièvre résulte pourtant dans la plupart des cas, de pathologies virales bénignes et de nombreuses études quantitatives ont été réalisées portant sur l’état des connaissances parentales. L’objectif principal est l’exploration du vécu et des représentations de la fièvre par les parents, afin de mieux appréhender leurs attentes lors des consultations de premiers recours. Méthode : Des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès de quatorze parents d’enfants de 3 mois à 6 ans, avec recherche de variation maximale jusqu’à suffisance des données. Une analyse qualitative par théorisation ancrée a été réalisée, à l’aide du logiciel NVivo®, avec triangulation des données. Résultats : Malgré une meilleure compréhension de la fièvre comme étant un procédé physiologique, il persiste une forte angoisse parentale et les parents connaissent peu ses dangers potentiels. Les pratiques et méthodes de gestion variaient selon les participants et leurs sources d’information. Les parents se forment par des moyens non médicaux, malgré l’importance qu’ils donnent aux discours des soignants. La vision et le ressenti parental différent selon le sens donné à la fièvre ainsi que le vécu antérieur. Le recours rapide aux professionnels de santé semble être fréquent, pour une réassurance en premier lieu, mais également pour l’élaboration d’un diagnostic. Les parents pointent du doigt une information médicale divergente, une formation peu adaptée, une mauvaise considération de l’inquiétude. Conclusion : Les médecins généralistes ont un rôle clé à jouer dans l’information sur la prise en charge de la fièvre infantile. L’éducation parentale doit être centrée sur le vécu propre du patient, afin d’améliorer leurs pratiques d’autogestion.