Titre original :

Impact des curages ganglionnaires sur la survie des patientes présentant un carcinosarcome utérin de stade précoce

Mots-clés en français :
  • Carcinosarcome utérin
  • stades précoces
  • curages ganglionnaires
  • survie

  • Sarcome
  • Utérus
  • Lymphadénectomie
  • Survie (médecine)
  • Carcinosarcome
  • Tumeurs de l'utérus
  • Lymphadénectomie
  • Taux de survie
Mots-clés en anglais :
  • Uterine carcinosarcoma
  • early-stage
  • pelvic lymphadenectomy
  • paraaortic lymphadenectomy
  • survival

  • Langue : Français
  • Discipline : MDSCGG
  • Identifiant : 2021LILUM249
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les carcinosarcomes utérins sont des tumeurs rares de l’endomètre qui représentent moins de 5% de tous les cancers endométriaux. Ce sont des sous types histologiques très agressifs. Bien que le traitement initial de ces tumeurs reste la chirurgie, le bénéfice thérapeutique des curages ganglionnaires reste encore très débattu dans la littérature. Notre objectif était d’évaluer la survie des patientes présentant un carcinosarcome utérin de stade précoce traité par chirurgie première, selon le type de curage ganglionnaire pratiqué. Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique de 2000 à 2018. Les patientes ont été identifiées en utilisant les bases de données des centres respectifs, et leurs informations ont été recueillies à partir des dossiers médicaux. Les patientes ont été classées en 3 groupes : Pas de curage, curage pelvien seul, et curage pelvien et lombo-aortique. Résultats : 62 patientes présentant un carcinosarcome utérin de stade précoce (FIGO I/II) et traitées par chirurgie première, ont été incluses : 15 dans le groupe sans curage, 23 dans le groupe curage pelvien seul, et 24 dans le groupe curage pelvien et lombo-aortique. La survie globale était significativement augmentée (p=0.025), et la survie sans récidive semblait être améliorée (p=0.14) sur les analyses univariées lorsqu’un curage ganglionnaire était réalisé. Ces résultats n’étaient cependant pas significatifs sur les analyses multivariées. La survie globale (p=0.76) et la survie sans récidive (p=0.49) n’étaient pas améliorées lorsqu’un curage lombo-aortique complémentaire était réalisé. Le curage pelvien était associé à une amélioration de la survie globale (HR 0.38, p=0.029) contrairement au curage pelvien et lombo-aortique, sur les analyses univariées uniquement. La radiothérapie adjuvante (HR 0.36, p=0.039 et HR 0.30, p=0.02) était le seul traitement adjuvant qui apportait un bénéfice sur la survie globale et sur la survie sans récidive respectivement, indépendamment du type de curage ganglionnaire réalisé. Le curage pelvien et lombo-aortique était associé à plus de complications post opératoires (n=7, 29%), et à plus de complications spécifiques aux curages (n=4, 16.7%), comparé au groupe curage pelvien seul (n=1, 4.5% and n=2, 9% respectivement), et au groupe sans curage (n=1, 6.7%). Conclusion : Les curages ganglionnaires n’apportent pas de bénéfice sur la survie globale et sur la survie sans récidive des patientes présentant un carcinosarcome utérin de stade précoce. La radiothérapie adjuvante améliore à la fois la survie globale et la survie sans récidive.

Résumé traduit

Background – We aimed to evaluate the survival outcomes of patients with early-stage (FIGO I and II) uterine carcinosarcoma undergoing primary surgery, according to the type of lymph node dissection performed. Methods – A retrospective multicentric study was conducted between 2000 and 2018. Patients were identified using an institutional database and pathology records. They were classified into three groups: No lymphadenectomy, pelvic lymphadenectomy only and pelvic and paraaortic lymphadenectomy. Results – We identified 62 patients with early-stage uterine carcinosarcoma who underwent primary surgery: 15 had no lymphadenectomy, 23 had pelvic lymphadenectomy only, and 24 had pelvic and paraaortic lymphadenectomy. Overall survival was significantly longer, and progression-free survival seemed to be improved (p=0.14) with a lymphadenectomy (p=0.025) compared to no lymphadenectomy on univariate analysis but was not significant on multivariate analysis. Overall survival (p=0.76) and progression-free survival (p=0.49) were not improved with an additional para-aortic lymphadenectomy performed. Pelvic lymphadenectomy was associated with improved overall survival (HR 0.38, p=0.029) unlike pelvic and para-aortic lymphadenectomy only on univariate analysis. Adjuvant radiotherapy (HR 0.36, p=0.039 and HR 0.30, p=0.02), was the only treatment that significantly improved overall survival and progression-free survival respectively regardless of lymphadenectomy performed. Pelvic and para-aortic lymphadenectomy is responsible for more post-operative complications (n=7, 29%) and specific lymphadenectomy complications (n=4,16.7%) compared to the pelvic lymphadenectomy group (n=1, 4.5% and n=2, 9% respectively) and the no lymphadenectomy group (n=1, 6.7%). Conclusions – Lymphadenectomy was not associated with improvement of overall survival and progression-free survival in women with early-stage uterine carcinosarcoma. Adjuvant radiotherapy improves both overall survival and progression-free survival.

  • Directeur(s) de thèse : Kerbage, Yohan

AUTEUR

  • Lefebvre, Manon
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