Titre original :

Patients suivis pour une hémopathie maligne atteints de COVID-19 dans le Nord et le Pas-de-Calais : une cohorte rétrospective

Mots-clés en français :
  • Hémopathie maligne
  • COVID-19
  • facteurs de risque de forme grave
  • anticorps monoclonaux anti-CD20
  • sérologie SARS-CoV-2
  • inhibiteur de tyrosine-kinase
  • hémopathie incontrôlée
  • comorbidités
  • chimiothérapie récente
  • scanner thoracique
  • syndrome inflammatoire

  • Hémopathies malignes
  • Covid-19
  • Tumeurs hématologiques
  • Infections à coronavirus
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2021LILUM225
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/06/2021

Résumé en langue originale

Les patients atteints d’hémopathie maligne sont très exposés aux infections sévères ; cependant, les facteurs de risque de forme grave de COVID-19 semblent différer de ceux identifiés pour la population générale. Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective dans sept centres d’hématologie du Nord et du Pas-de-Calais. Les patients inclus étaient âgés de plus de 18 ans, suivis pour une hémopathie maligne, et avaient présenté une infection à SARS-CoV-2 confirmée par RT-PCR ou sérologie, au cours de l’année 2020. 441 patients ont été inclus et analysés. Le taux de forme grave de COVID-19 était de 35,6%, et le taux de mortalité de 23,1%. La sérologie était positive pour 75% des patients sur 96 évaluables ; le traitement par anticorps monoclonal anti-CD20 datant de moins d’un an était associé à l’absence de séroconversion (p < 0,001). En analyse multivariée, les facteurs de risque de forme grave étaient le score de Charlson élevé (OR 1,69 IC95% 1,18 – 2,43, p = 0,005), le traitement par chimiothérapie datant de moins d’un mois (OR 1.83, IC95% 1,14 – 2,92, p = 0,012), le traitement par obinutuzumab datant de moins d’un an (OR 4,34 IC95% 1,11 – 16,96, p = 0,035) et l’hémopathie incontrôlée (OR 2,41 IC95% 1,40 – 4,14, p = 0,001). Ni l’allogreffe ni l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques n’étaient associées à un sur-risque de forme grave. Le traitement en cours par inhibiteur de tyrosine-kinase ciblant ABL apparaissait protecteur de forme grave de COVID-19 (OR 0,12 IC95% 0,02 – 0,99, p = 0,049). En analyse multivariée dans le sous-groupe des 245 patients hospitalisés pour une forme modérée de COVID-19, les facteurs associés à un sur-risque d’évolution vers une forme grave étaient l’atteinte pulmonaire supérieure à 50% au scanner thoracique (OR 7,88, IC95% 2,79 – 22,22, p < 0,001) et la CRP élevée à l’entrée en hospitalisation (OR 2,24, IC95% 1,54 – 3,26, p < 0,001). Les patients atteints d’hémopathie maligne ont un risque accru de forme grave de COVID-19 ; des études complémentaires sont souhaitées pour confirmer l’impact de l’immunodépression humorale dans cette infection.

  • Directeur(s) de thèse : Morschhauser, Franck - Alfandari, Serge

AUTEUR

  • Branche, Nicolas
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