Titre original :

Traitement et évolution de l’aorte distale après une chirurgie pour dissection aortique de type A : résultats à long terme

Mots-clés en français :
  • Dissection aortique
  • réintervention distale
  • Marfan
  • crosse

  • Dissection aortique
  • Dissection aortique
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Anévrysme disséquant
  • Réintervention
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2021LILUM232
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La dissection aortique de type A expose le patient à une chirurgie risquée. Pourtant, certaines équipes optent pour une stratégie extensive en vue de limiter le risque de réintervention tardive sur l’aorte distale. Nous avons voulu identifier les facteurs de risque prédisposant à ces réinterventions distales, et étudier la mortalité précoce et tardive de ces primo-interventions. Méthode : Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective, bicentrique, qui incluait 360 patients opérés d’une dissection aortique aiguë de type A au CHU de Lille et au CH de Lens, entre 1990 et 2016. Résultats : La mortalité opératoire précoce des primo-interventions était de 25%. Le suivi médian était de 10,7 ans. La survie globale corrigée était de 94,4% à 1 an, de 83,3% à 5 ans et de 67,6% à 10 ans, 44% de ces décès étaient d’origine cardiovasculaire. Le remplacement de l’aorte ascendante par un tube sus-coronaire a été identifié comme facteur de risque de décès précoce (RR = 2,3 ; IC [1,350 ; 3,885] ; p = 0,002), mais aussi de décès tardif (RR = 2,4 ; IC [1,134 ; 4,944] ; p = 0,02). 26 patients ont cumulé entre eux 39 réinterventions distales. Les patients jeunes (RR = 0,958 par année ; IC [0,929 ; 0,988] ; p = 0,006) et les patients atteints d’une pathologie du tissu conjonctif (RR = 4,7 ; IC [1,844 ; 12,121] ; p = 0,001) étaient les plus à risque de se faire réopérer. Le remplacement de la crosse était grevé d’une mortalité précoce de 31,3% en cas d’intervention initiale, sans influencer significativement le risque de réintervention tardive, et de 7,1% en cas de réintervention tardive. Conclusion : Nous n’avons pas pu mettre en évidence qu’une chirurgie initiale extensive mettait à l’abri d’une réintervention distale. La question se pose légitimement pour les patients jeunes ou atteints d’une pathologie du tissu conjonctif. Cependant, le remplacement total de la crosse lors de l’intervention initiale semble bien plus risqué que lors d’une réintervention tardive.

  • Directeur(s) de thèse : Hysi, Ilir

AUTEUR

  • Jungling, Marie
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