Titre original :

Bilan de polyglobulie : étude rétrospective sur six ans des patients reçus en consultation dans deux services d’hématologie : corrélation entre les caractéristiques initiales et les diagnostics étiologiques : évaluation du coût de ces bilans diagnostiques

Mots-clés en français :
  • Polyglobulie
  • maladie de Vaquez
  • JAK 2
  • fausse polyglobulie
  • volume globulaire total
  • érythrocytose idiopathique
  • polyglobulie secondaire

  • Polyglobulie
  • Polyglobulie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2021LILUM189
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/06/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’exploration d’une polyglobulie est un motif fréquent de consultation auprès des hématologues. Des algorithmes pour la hiérarchisation des examens utiles pour ces bilans diagnostiques sont proposés, mais ils ne définissent pas les valeurs initiales d’hémoglobine et d’hématocrite justifiant des explorations chez des patients souvent asymptomatiques. Les seuils retenus par l’OMS 2016 pour la polyglobulie de Vaquez (PV) sont volontairement bas pour ne pas omettre de diagnostic. La rentabilité de ces bilans et la répartition des diagnostics établis ne sont pas connues. Méthode : Nous avons recueilli de façon rétrospective les données des patients adressés pour bilan de polyglobulie dans les services d’Hématologie du CHU de Lille et du CH de Roubaix entre le 01/01/15 et le 31/10/20. Nous avons relevé les données cliniques et biologiques initiales, les résultats des explorations réalisées et les diagnostics finaux établis. Nous avons corrélé statistiquement les diagnostics finaux aux données initiales, et évalué le coût des explorations suivant le profil des patients. Résultats : 605 patients ont été inclus dans l’étude. Les diagnostics suivants étaient retenus : 74 PV (12%) ; 112 polyglobulies vraies non Vaquez (18%) correspondant à 51 polyglobulies secondaires (8%), 5 polyglobulies constitutionnelles (1%), 56 érythrocytoses idiopathiques (9%) ; 127 fausses polyglobulies (21%). 276 diagnostics ne pouvaient être classés de façon formelle en l’absence de mesure du volume globulaire total isotopique (VGT), mais le diagnostic de PV était exclu pour ces patients et une orientation vers une polyglobulie secondaire ou une fausse polyglobulie était suspectée dans la moitié des cas. On relevait des valeurs significativement plus basses de l’hémoglobine et de l’hématocrite sur les hémogrammes réalisés en consultation comparativement aux bilans de ville. Les facteurs prédictifs de façon indépendante de polyglobulie vraie étaient des valeurs plus élevées de l’hématocrite, la thrombocytose et une ferritinémie basse. Apparaissaient également significatifs en analyse univariée comme prédictifs de PV : le sexe féminin, un prurit aquagénique, des signes d’hyperviscosité, une hyperleucocytose, une thrombocytose, une EPO sérique abaissée, une ferritinémie abaissée, une splénomégalie. Le coût total moyen des explorations était de 267€ pour aboutir au diagnostic de PV, 600€ pour les polyglobulies secondaires et 480€ pour les fausses polyglobulies. Conclusion : Parmi les patients adressés pour un bilan de polyglobulie, le diagnostic de PV n’était retenu que pour une faible proportion des patients ; le diagnostic était possible quels qu’étaient le taux d’hémoglobine et l’hématocrite. L’augmentation de l’hématocrite, la thrombocytose et la ferritine abaissée sont prédictifs d’une polyglobulie vraie. La réalisation précoce au cours du bilan d’une mesure du VGT paraît utile afin d’éliminer une fausse polyglobulie et limiter le coût des explorations.

  • Directeur(s) de thèse : Wémeau, Mathieu

AUTEUR

  • Hieulle, Julia
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