Pathologies d'hypersollicitation du rachis cervical : quelle prise en charge au titre de la maladie professionnelle ?
- Rachis, cervical, maladie professionnelle, hypersollicitation, Maladies professionnelles, Troubles musculo-squelettiques, Vertèbres cervicales
- Langue : Français
- Discipline : Médecine du travail
- Identifiant : 2013LIL2M315
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 18/10/2013
Résumé en langue originale
Contexte : En France, le nombre de maladies professionnelles et de troubles musculo-squelettiques reconnus est en constante augmentation. En revanche, en dehors de quelques données approximatives, il est très difficile de se faire une idée objective de l'importance du problème que représentent les pathologies du rachis cervical, dans le cadre des maladies professionnelles. Il est encore plus complexe d'évaluer quelle part de ces affections est réellement imputable au travail. Méthode : Dans un premier temps, nous avons effectué une analyse des décisions du CRRMP Nord-Picardie, concernant les demandes de reconnaissances de pathologies du rachis cervical en maladies professionnelles, au titre de l'alinéa 4, du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012. Nous avons ensuite réalisé une revue de la littérature scientifique. Résultats : Malgré quelques rares incohérences, les décisions du CRRMP étaient en harmonie avec les recommandations et la littérature scientifique actuelle. Pour autant, les études concernant l'imputabilité du travail dans la survenue d'hernie discale cervicale et de cervicarthrose sont peu nombreuses. Leur niveau de preuve scientifique est également variable et ne permet pas, à l'heure actuelle, de confirmer précisément la relation entre le travail et les pathologies du rachis cervical. Nous avons quand même réussi à identifier certains éléments utiles pour interpréter les données d'exposition aux facteurs d'hypersollicitation : les facteurs de contraintes extrêmes au travail, tels que le port de charges lourdes sur la tête et le cou, ainsi que les contraintes statiques, cinétiques, et les microtraumatismes répétés, pourraient précipiter ou aggraver les lésions dégénératives, notamment l'ostéophytose des corps vertébraux, mais aussi la survenue d'hernie discale. Conclusion : Certains éléments retrouvés dans l'étude de la littérature pourraient enrichir l'outil décisionnel du CRRMP. La rédaction d'un tableau de reconnaissance en maladie professionnelle, basé sur la présomption d'origine, semble à ce jour prématuré et peu pertinente. En effet, le rôle exact des facteurs d'hypersollicitation professionnels sur le rachis cervical est encore extrêmement difficile à établir. Il devrait, pour le moment, rester soumis à une analyse au cas par cas, dans le cadre de l'expertise du CRRMP.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Fantoni-Quinton, Sophie
AUTEUR
- Poirier, Aurélien