Faut-il maintenir les nouvelles recommandations du diabète gestationnel proposées en France en 2010 ? : caractéristiques maternelles et issues de grossesses des diabètes gestationnels : maternité Jeanne de Flandre, février 2011 à février 2012
- Diabète gestationnel, dépistage, recommandations IADPSG, facteurs de risque, macrosomie, Recommandations pour la pratique clinique, Diabète gestationnel -- Facteurs de risque, Macrosomie fœtale
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2013LIL2M314
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 18/10/2013
Résumé en langue originale
Contexte : Devant l’absence de consensus quant aux modalités de dépistage et de diagnostic du diabète gestationnel (DG), une étude internationale (HAPO) a été menée et a mis en évidence une relation continue entre la glycémie maternelle et la morbidité materno-fœtale. Un consensus n’a pu être établi qu’à partir d’experts (critères de l’IADPSG 2010). En France, le CNGOF et la SFD ont proposé de suivre ces recommandations dans une population ciblée sur facteurs de risque. L’objectif de ce travail est d’évaluer les recommandations proposées en France en comparant les caractéristiques maternelles et les issues de grossesses chez les femmes avec DG diagnostiquées avant 24 semaines d’aménorrhées (SA) comparativement à celles diagnostiquées après 24 SA. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude menée du 1/02/2011 au 1/02/2012 au CHRU de Lille. En cas de facteur de risque, il était proposé de réaliser une glycémie à jeun dès la première consultation prénatale. Le DG était posé en cas de glycémie à jeun (GAJ) supérieure ou égale à 0,92 g/l. Une prise en charge diabétologique est alors proposée précocement. En l’absence de dépistage ou GAJ inferieure à 0,92 g/l, il était proposé une HGPO 75 g de glucose après 24SA. Le diagnostic était posé si au moins une valeur était supérieure ou égale à 0,92g/l à jeun, 1,80 g/l à 1 heure ou 1,53 g/l à 2 heures. Résultats : Le diagnostic a été posé chez 548 patientes. Pour 383 patientes, les critères de l’IADPSG étaient suivis. 25,8% d’entre elles ont été diagnostiquées avant 24 SA. L’étude des facteurs de risque pris isolément montre que seul l’IMC maternel est significativement différent entre les 2 groupes (p=0,001). Les deux groupes sont comparables en termes de facteurs de risque cumulés. Les femmes diagnostiquées avant 24SA prennent significativement moins de poids (p=0,0001) et sont plus insulinées (p=0.0008). Le taux de macrosomie est plus élevé que dans la population générale sans différence significative entre les groupes. Nous avons montré qu’il existait un lien entre la glycémie à jeun et la macrosomie (selon Leroy-Lefort p=0,0453 et Mamelle p=0,0316). Conclusion : Cette étude montre que le dépistage du DG doit être poursuivi chez les femmes avec facteurs de risque et dès la première consultation. Malgré une prise en charge adaptée, le taux de macrosomie est identique dans les deux populations. Il convient donc de réfléchir à des modalités de prise en charge diabétologique différentes dans les deux groupes en raison de l’augmentation de la prévalence du DG.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Vambergue Libbrecht , Anne
AUTEUR
- Lahousse, Sophie