Titre original :

État des lieux des connaissances et pratiques des professionnels de santé concernant la cigarette électronique

Mots-clés en français :
  • Cigarette électronique
  • addiction
  • sevrage
  • tabac

  • Cigarettes électroniques
  • Tabagisme -- Thérapeutique
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Médecine -- Pratique
  • Dispositifs électroniques d'administration de nicotine
  • Arrêt de la consommation de tabac
  • Fumer du tabac
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Pratique professionnelle
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM195
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/06/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Le tabac est un problème majeur de santé publique et reste la 1ère cause de décès évitables en France. Récemment, de nouveaux dispositifs considérés comme de potentiels outils dans le sevrage tabagique ont fait leur apparition. Alors que les recommandations de la Haute Autorité sur la cigarette électronique (CE) tardent à arriver, nous avons réalisé une étude afin de connaitre les connaissances et pratiques des médecins concernant ce dispositif. Méthode : Cette étude transversale a été menée auprès de 553 médecins. Un questionnaire était disponible via plusieurs canaux de diffusion dédiés aux médecins. Il était composé de quinze questions qui concernaient des généralités sur la cigarette électronique, leur position concernant ce dispositif dans le sevrage, et enfin, leurs recommandations aux patients lors de différentes situations cliniques. A partir des données recueillies, nous avons pu réaliser une étude comparative entre les médecins qui sont favorables à la CE dans le sevrage tabagique et ceux qui y sont réfractaires. Résultats : Parmi les répondants, 69% déclarent avoir des difficultés à répondre aux questions de leurs patients, et 94% manquer d’informations de la part de la Haute Autorité de Santé, 48% d’entre eux s’étaient documentés sur la question. 75% des médecins déclarent que la CE a sa place dans le sevrage tabagique, tandis que 11,2% sont plutôt réfractaires, et enfin 13,7% restent indécis. 80% pensent qu’elle est moins nocive que la cigarette classique, 59% pensent qu’elle est bénéfique à long terme, en pratique 14% d’entre eux la recommandent sans réserve et 45% la recommandent avec réserve. Leurs craintes étaient le manque de références scientifiques pour 77%, la toxicité pour 88%, la fumée pour 14,5% et la nicotine pour 16,3% Conclusion : La majorité des médecins avoue manquer d’informations sur la CE, par conséquent avoir du mal à répondre aux questions de leurs patients pourtant seule la moitié s’était documentée sur ce dispositif. Qu’ils soient favorables ou réfractaires à son utilisation dans le cadre d’un sevrage tabagique, les attitudes sont souvent en inadéquation et adoptent plutôt une position neutre. Il semble nécessaire de mieux encadrer la vente de nicotine et de ses dérivés, de statuer sur l’intérêt ou non de ce type de dispositifs dans le sevrage, à l’heure où les compagnies de tabac prennent un virage visant à faire glisser leurs utilisateurs vers de nouveaux dérivés nicotiniques tout aussi addictifs.

  • Directeur(s) de thèse : Lemahieu, Vincent

AUTEUR

  • Boone, Gaëtan
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