• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM125
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/05/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La lutte contre le tabagisme est un point essentiel de santé publique. Elle passe principalement par des mesures dissuasives, telles que l'augmentation régulière du prix du paquet de cigarettes, mais aussi par des campagnes d'information sur les risques du tabagisme. Le rôle du médecin traitant dans cette lutte est primordial : il est le référent santé des patients, et par conséquent une source d'information. La salle d'attente est un passage obligé de la consultation chez le médecin généraliste, c'est donc un lieu privilégié pour diffuser une information permettant d'initier un dialogue sur le tabagisme. Quelle est donc la proportion de médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais qui proposent une documentation anti-tabagique dans leur salle d'attente, et quels facteurs peuvent influer sur cette décision ? Matériels et Méthode : Étude observationnelle d'évaluation des pratiques professionnelles. Questionnaire envoyé en ligne via la plateforme Sphinx aux médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais. Analyse descriptive des différents paramètres puis analyse bivariée en fonction de la présence ou non de documentation antitabagique, au moyen de tests statistiques adaptés aux différentes variables. Résultats : 74 réponses ont été recueillies. 32 médecins interrogés, soit 43,2%, déclaraient diffuser une information anti-tabagique dans leur salle d'attente, sous forme d'affiche, de flyers ou de spots vidéo. Les médecins convaincus de l’impact de ce type de campagnes d’information étaient significativement plus nombreux à diffuser une information anti-tabagique dans leur salle d'attente (p=0,010). Cette information était le plus souvent associée à de la documentation sur les autres types d'addictions. Conclusion : La proportion de médecins généralistes proposant une documentation sur les risques du tabac dans leur salle d'attente est conséquente dans les départements étudiés, estimée à plus de 40%. Bien que sa présence en salle d'attente ne présage en rien de l'intérêt que les médecins portent au tabagisme de leurs patients, elle permet de marteler les effets néfastes d'une telle addiction. L'impact, sur les patients, d'une campagne d'information contre une substance aussi addictive que le tabac, mériterait toutefois d'être étudiée, notamment l'effet de la diffusion d'un spot vidéo.