• Langue : Français
• Discipline : Médecine du travail
• Identifiant : 2021LILUM005
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 13/01/2021

Résumé en langue originale

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) relèvent d’un problème de santé publique majeur lié au vieillissement de la population et aux contraintes physiques professionnelles. Les TMS sont des troubles de l’appareil locomoteur pour lesquels l’activité professionnelle, possiblement pourvoyeuse de pénibilité et d’hyper sollicitation physique, peut jouer un rôle dans la genèse, le maintien ou l’aggravation. Ces troubles, apparaissant alors comme le résultat d’une surutilisation, peuvent induire gêne fonctionnelle et douleurs. Dans une préoccupation de préservation de la santé au travail, cette récente revue de la littérature scientifique, menée du 1er janvier 2015 au 1er janvier 2020, a analysé l'association entre les contraintes gestuelles au niveau de l’articulation du coude, certaines professions et la survenue notamment d'épicondylite latérale, d'épicondylite médiale, du syndrome du tunnel cubital et du syndrome du tunnel radial. En dépit de l’évolution des métiers et outillages, les données récentes de la littérature appuient les mêmes étiologies de TMS de coude que les revues précédentes. Le travail en force, la répétitivité des tâches, les gestes et postures contraignants, les amplitudes articulaires extrêmes, les vibrations et les expositions combinées ont été identifiés comme les principaux facteurs physiques significatifs d'exposition aux TMS du coude. Le coude est une articulation complexe dont l’atteinte musculo-squelettique se distingue notamment par l’implication des articulations sous-jacentes. Les métiers de manutention issus des secteurs du commerce, de l’industrie ou du service à la personne sont pourvoyeurs de toutes ces contraintes. Les activités professionnelles de sollicitation musculaire moindre ne sont pour autant pas épargnées par ces atteintes. Le travail impliquant une posture des coudes fléchis avec une pression directe sur le nerf ulnaire est un facteur de risque de syndrome du tunnel ulnaire. Ce à l’instar des chirurgiens dentistes, des musiciens professionnels, mais aussi de l’activité répandue et en apparence peu mobilisatrice impliquant l’utilisation prolongée d’un poste informatique. Des études cliniques standardisées en entreprises et à différents postes, permettraient une approche statistique plus précise de l’incidence professionnelle des TMS du coude ainsi qu’une prévention multimodale et ciblée par secteur d’activité.