• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM098
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 22/04/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les protocoles se sont invités dans nos vies privées comme dans nos vies professionnelles et la médecine ne fait pas exception. Sous l’influence de l’Evidence Based- Medicine (EBM), les recommandations de bonne pratique ont progressivement apparu, adaptées localement en protocoles de service. Ceux-ci sont un moyen d’action des services d’accueil des urgences (SAU) contre le phénomène de saturation auquel ils sont régulièrement soumis. Ces protocoles sont souvent étudiés pour leur valeur intrinsèque mais rarement pour leur valeur extrinsèque. Cette étude analyse le ressenti des médecins du SAU de Roubaix quant aux protocoles existant dans leur service. Méthode : une étude qualitative par théorisation ancrée a été réalisée auprès de médecins exerçant au sein du SAU de Roubaix. Onze entretiens semi-dirigés et un focus group ont été menés entre Mai 2020 et Janvier 2021, permettant d’arriver à saturation des données. Ces entretiens ont été enregistrés et retranscrits en intégralité et anonymement. Une analyse expérientielle de chaque verbatim a ensuite été réalisée, bénéficiant d’une triangulation. Résultats : Les médecins interrogés identifiaient des caractéristiques nécessaires aux protocoles pour leur accorder leur confiance et pouvoir les appliquer : validité scientifique, simplicité, clarté, validation collégiale, adaptation et actualisation régulière. Ils trouvaient de nombreux bénéfices à leur utilisation à la fois pour leur pratique, pour le service et pour l’établissement hospitalier. Cependant il existait un effet revers pour certains d’entre eux qui nécessitait qu’on y accorde une attention particulière. Ils percevaient également des limites aux protocoles : l’optionalité de leur application et l’identification de plusieurs freins à une utilisation optimale, donnant lieu à une réflexion sur les pistes d’amélioration possibles. Conclusion : Les médecins appréhendent positivement les protocoles de services, les considérant comme de vrais outils de travail. Ils s’avèrent cependant perfectibles et les implications de leur utilisation, se révélant finalement complexes, nécessiteraient d’être explorées par des études complémentaires.