Titre original :

Place du Témozolomide dans le traitement des adénomes hypophysaires agressifs et carcinomes hypophysaires : expérience lilloise

Mots-clés en français :
  • Adénomes hypophysaires agressifs
  • carcinomes hypophysaires
  • Temozolomide

  • Hypophyse -- Tumeurs
  • Chimiothérapie anticancéreuse
  • Témozolomide
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Tumeurs de l'hypophyse
  • Témozolomide
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2021LILUM091
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/04/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les adénomes hypophysaires, en majorité bénins, peuvent présenter des caractéristiques agressives (cliniques, radiologiques, histologiques) avec résistance aux traitements conventionnels et plus rarement développer des lésions métastatiques. Le Temozolomide (TMZ) est le seul traitement ayant fait preuve d’efficacité dans leur prise en charge. L’objectif était de rapporter l’efficacité du TMZ, discuter des protocoles thérapeutiques, de sa place au sein de l’arsenal thérapeutique et des facteurs pronostics de réponses en comparant nos données à celles de la littérature. Matériels et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective mono-centrique menée au sein du CHU de Lille. Tous les patients ayant bénéficié du TMZ dans le cadre de leur pathologie hypophysaire ont été inclus. Résultats : 9 patients ont été inclus dont 4 présentant un carcinome hypophysaire. Le délai entre le diagnostic de pathologie hypophysaire et l’introduction de TMZ était compris entre 2 et 219 mois. 7 patients ont reçu du TMZ seul (150mg/m2 ou 200mg/m2 5jours/28) et 2 un protocole STUPP (association radiothérapie et TMZ 75mg/m2/j) suivi du TMZ seul. 3/9 ont présenté une réponse partielle, 4/9 une stabilité, 2/9 une progression tumorale. Le nombre de cycle médian reçu était de 12 (entre 3 et 22). 1 patient a présenté un échappement sous TMZ (22 cycles) et 4, une rechute entre 4 et 32 mois après arrêt du TMZ. Parmi les 2 patients ayant bénéficié du protocole STUPP : une est en réponse partielle persistante à 5 ans de l’arrêt du TMZ, la deuxième, en cours de traitement, est en réponse partielle trois mois après la fin de la radiothérapie. Un 2ème traitement par TMZ a été réalisé chez 3/5 des patients avec progression tumorale hypophysaire chez 2. 1 seul patient présentait une forte méthylation du promoteur de MGMT (27%), associée à une réponse partielle. Une absence de méthylation était constatée chez 2 non répondeurs et 1 patient en réponse partielle. Avant exposition au TMZ, l’expression de MSH6 était conservée chez 5/5 des patients dont 2 ayant présenté une progression sous TMZ. Après exposition au TMZ, une perte d’expression était observée chez 2/3 des patients (homogène chez un et hétérogène chez un) et s’accompagnait d’un échec de réponse à un 2ème traitement. Elle était conservée avant et après exposition au TMZ chez un patient non répondeur. Conclusion : Le TMZ a permis d’augmenter la survie des adénomes hypophysaires agressifs et des carcinomes hypophysaires. Néanmoins, notre étude confirme les rechutes fréquentes et la faible efficacité d’un 2ème traitement. Les mécanismes de résistance restent mal compris. L’association concomitante à la radiothérapie, une initiation plus précoce et un délai de traitement prolongé du TMZ pourraient améliorer la réponse au TMZ. Le développement de nouvelles thérapeutiques est indispensable.

  • Directeur(s) de thèse : Cortet, Christine

AUTEUR

  • Duhamel, Camille
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