• Langue : Français
• Discipline : Chirurgie dentaire
• Identifiant : 2020LILUC060
• Type de thèse : Doctorat de chirurgie dentaire
• Date de soutenance : 14/10/2020

Résumé en langue originale

L’attirance pour le goût sucré, innée chez l’homme, a fait de la pâtisserie une véritable tendance élevée au rang d’art. Les « gnoleux » de l'arrière-cuisine sont aujourd’hui des pâtissiers-stars qui présentent leur collection de gâteaux-bijoux. Bien que la tendance actuelle soit une alimentation dé- sucrée, cette universalité gustative est utilisée par l’industrie alimentaire qui le cache dans de nombreux produits, maintenant la consommation de sucre par habitant très élevée en France. Cette hyperconsommation de sucre, inquiète puisqu’elle expose à la carie dentaire mais aussi à certaines maladies chroniques telles que le diabète ou l’hypertension artérielle. Quoique non encore reconnue comme maladie professionnelle, la « carie du pâtisser » semble cependant fortement être favorisée par l’environnement de travail où poussières et vapeurs de sucre sont permanentes dans l’atmosphère. Le laboratoire constitue ainsi, à lui seul, un facteur de risque majeur. Cette carie dentaire atypique reste longtemps indolore et se développe à bas bruits, initialement au collet du bloc incisivo-canin maxillaire puis mandibulaire avec une extension vers les faces vestibulaires des prémolaires et molaires. Il apparaît donc capital de sensibiliser ces artisans du sucre aux dangers que celui-ci peut engendrer sur leur santé bucco-dentaire mais aussi sur leur santé générale. Ce rôle n’est aujourd’hui assuré que de manière non officielle par des partenariats entre des dentistes bénévoles et des centres de formations volontaires. Cette initiative serait intéressante à porter à échelle nationale afin de préserver au maximum la santé buccodentaire et générale et offrir une prévention globale et personnalisée des artisans boulangers-pâtissiers.