• Langue : Français
• Discipline : MDSCGG
• Identifiant : 2021LILUM077
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/04/2021

Résumé en langue originale

Contexte: Le surpoids et l’obésité touchent fréquemment les femmes jeunes et représentent un problème croissant rencontré en obstétrique en raison des complications maternelles, foetales et néonatales qui lui sont associées. Des données suggèrent qu’une prise en charge de l’obésité maternelle au cours de la grossesse au moyen de conseils nutritionnels et d’une activité physique adaptée permettrait d’enrayer ce cercle vicieux. Si l’on veut que ce type de programme soit efficace il est important de comprendre les facteurs qui modulent la participation. Or, à ce jour, peu d’études ont été menées permettant d’évaluer les déterminants qui influencent la participation. Notre objectif était d’analyser les déterminants psychosociaux et comportementaux qui influencent la participation à un programme associant activité physique et conseils nutritionnels chez des femmes enceintes avec un IMC ≥ 25 kg/m2. Matériels et méthode: Nous avons mené une recherche prospective visant à proposer un programme éducatif appelé « Bien manger, bien bouger pour la santé de bébé » entre 24 et 36 semaines d’aménorrhée. Les femmes ont été distingués en participantes et non participantes selon qu’elles acceptaient ou non d’être incluses dans le programme. Nous avons étudié 13 variables a priori associées à la participation en comparant les 2 cohortes. Résultats: 187 patientes ont été incluses, parmi elles, 115 étaient participantes à notre programme et 72 n’ont pas souhaité participer aux séances. Aucune caractéristique sociodémographique n’était associée à la participation. Les femmes participantes présentaient un niveau d’activité physique plus bas (p=0.0376) et des scores de trouble du comportement alimentaire (alimentation restrictive, une alimentation désinhibée et une susceptibilité émotionnelle à la faim) plus élevés que les non participantes. L'évaluation de l'affectivité ne différait pas entre les 2 groupes. L’adhésion des participantes était forte pour 23 % des femmes. La participation au programme favorisait une augmentation de l’activité physique totale dans le post partum (p=0.001) et une amélioration des comportements alimentaires. Conclusion: Le niveau d’activité physique et les comportements alimentaires sont apparus comme des facteurs de participation dans notre population. Le programme a eu un effet bénéfique concernant ces facteurs au fil du suivi. Proposer une prise en charge active aux femmes enceintes en surpoids ou obèses peut amener à une transformation de leurs comportements. Il faut veiller à optimiser leur adhésion.