• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2013LIL2M302
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 14/10/2013

Résumé en langue originale

Plusieurs études se sont intéressées au renoncement aux soins en France pour raisons financières mais peu pour des raisons socio-anthropologiques. L’objectif principal était de mieux cerner les déterminants sociaux, culturels et économiques de la vie des individus les conduisant à renoncer aux soins. Les objectifs secondaires étaient d’étudier l’influence de la perception par les patients de leur propre état de santé lors de leur renoncement aux soins et le caractère modifiable ou non par l’exercice du médecin généraliste de ces déterminants socio-anthropologiques. Il s’agissait d’une étude descriptive quantitative basée sur un questionnaire anonymisé avec des questions fermées et quelques questions ouvertes comportant des zones d’expression libre sur les raisons des renoncements aux soins et la nature de ceux ci. Les questionnaires ont été envoyés par courrier postal, aux 531 médecins généralistes de la CPAM de Roubaix Tourcoing pour être proposés à leurs patients bénéficiant de la Couverture Maladie Universelle grâce à un financement de la caisse. Le taux de participation était de 5,6% ; l’échantillon n’était pas représentatif. La population était majoritairement féminine (69%), l’âge moyen était de 39 ans, la charge familiale moyenne était de 2,3 ayants droits et le revenu moyen déclaré de 868€ par mois. Les répondants étaient 45% à avoir déjà dû renoncer à des soins pour eux (par ordre de fréquence décroissante les soins dentaires, les consultations de spécialistes, les soins d’optique). La perception de leur état de santé comme « plutôt bon » favorisait leur renoncement aux soins (p=0,0119). Ils renonçaient plus facilement aux soins paramédicaux et aux médicaments pour des facteurs susceptibles d’être modifiés par le médecin généraliste (p=0,0042). Le renoncement aux soins des patients a semblé influencé par la perception de leur propre état de santé. La place du médecin généraliste est apparue primordiale pour réduire ce renoncement par l’exercice de ses compétences sur certains déterminants socio-anthropologiques qu’il était susceptible de modifier.

Résumé traduit

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