Titre original :

Corticoïdes et troubles psychiatriques : revue de la littérature et observation de pratique

Mots-clés en français :
  • Corticoïdes
  • antécédents psychiatriques
  • effet indésirables

  • Corticoïdes
  • Médicaments -- Effets secondaires
  • Maladies mentales
  • Hormones corticosurrénaliennes
  • Troubles mentaux
  • Revue de la littérature
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM551
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 15/12/2020

Résumé en langue originale

Découverts dans les années 1950, les corticoïdes ont permis des améliorations majeures dans la prise en charge de multiples pathologies, et ce dans diverses spécialités médicales. Cependant leurs effets secondaires sont nombreux et bien décrits, en particulier sur le plan neuropsychiatrique. Dès lors, le psychiatre est amené à s’interroger sur les modalités de prescription et de surveillance des corticoïdes chez les patients présentant des antécédents psychiatriques. Après deux vignettes cliniques introductives illustrant les enjeux de cette problématique, la première partie de ce travail se concentre sur une revue de la littérature. Il en ressort que les troubles psychiatriques cortico-induits sont fréquents (incidence jusque 50%) et dominés par les symptômes maniaques en début de prise en charge, et les tableaux dépressifs à distance de l’introduction du traitement. Le facteur de risque de développement de ces troubles le plus solidement identifié est la posologie des corticoïdes. En revanche, la littérature est discordante sur le lien entre les antécédents psychiatriques et la survenue de troubles cortico-induits, ainsi que sur les stratégies thérapeutiques préventives et curatives. La seconde partie est consacrée à une étude de pratique réalisée auprès de 23 praticiens prescripteurs de corticoïdes dans divers services universitaires Lillois. L’enquête met en évidence une grande prudence des praticiens lors de l’introduction des corticoïdes (en termes de modification posologique et de recours à la psychiatrie de liaison) face aux patients présentant des antécédents d’accès maniaques (ce qui est cohérent avec la littérature) mais aussi face aux antécédents de troubles psychotiques, alors que la fréquence de ce type de décompensation cortico-induite est faible dans la littérature. La question de la perte de chance somatique (retard à l’introduction de la corticothérapie, posologies moindres) se pose ainsi chez les patients présentant une pathologie psychotique. Par ailleurs, face à des patients présentant un antécédent de dépression, les résultats ne montrent pas de modification systématique de la posologie des corticoïdes ni de demande d’évaluation psychiatrique. Compte tenu de la fréquence des tableaux dépressifs cortico-induits soulignés par la littérature, ces résultats suggèrent un risque de sous-évaluation de ce type de décompensation. Des perspectives sont envisagées afin de renforcer le lien entre le prescripteur et la psychiatrie de liaison.

  • Directeur(s) de thèse : Chambaud, Philippe

AUTEUR

  • Huet, Grégoire
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