Titre original :

Etude descriptive d’une cohorte d’enfants apparentés à des sujets diabétiques de type 1

Mots-clés en français :
  • Diabète de type 1
  • auto-anticorps
  • pré-diabète de type 1
  • génotype HLA
  • anticorps transitoire
  • analyse de risque
  • dépistage
  • antécédent familial

  • Diabète insulinodépendant
  • Enfants diabétiques
  • Prédiabète
  • Diabète de type 1
  • Marqueurs génétiques
  • Santé de l'enfant
  • Études de cohortes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2020LILUM539
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/12/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Le diabète de type 1 est une maladie chronique dont le processus pathologique est initié plusieurs années avant l’apparition des symptômes cliniques. Cette phase asymptomatique est le pré-diabète. L’incidence annuelle est en constante augmentation. Les plus fortes augmentations observées de l'incidence du diabète de type 1 concernent les enfants de moins de 15 ans. Il survient de manière sporadique dans 90% des cas. Cependant, les individus présentant une histoire familiale de diabète de type 1 ont un risque 20 fois supérieur à celui de la population générale et sont susceptibles de bénéficier d’un dépistage. Méthodes : Le centre de dépistage du diabète de type 1 ouvert en 1996 à l’initiative des pédiatres diabétologues et des diabétologues adultes suit annuellement des enfants apparentés de diabétiques de type 1. Pour chaque enfant non atteint, une étude des marqueurs génétiques (HLA de classe II) et un suivi annuel des marqueurs immunologiques (GAD, AAI, ICA, IA-2) étaient réalisés. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer la proportion d’enfants ayant développé une auto-immunité et ceux devenus diabétiques. Les objectifs secondaires sont de décrire les profils sérologiques des enfants ayant développé une auto-immunité et d’évaluer le risque de devenir diabétique. Résultats : Parmi les 587 enfants, 16,4 % ont eu au moins un anticorps persistant et 2,7% sont devenus diabétiques. Une plus grande proportion d’enfants avec un génotype HLA DR3/4 développait un auto-anticorps au cours du suivi. Les enfants développant leur 1er anticorps avant 8 ans développaient plus souvent de multiples anticorps au cours du suivi (61,5% vs. 28,1% ; p=0,001). 32,3% des enfants séroconvertis ont négativé tous leurs anticorps à la dernière visite et aucun n’a développé un diabète. Le risque de progresser vers un diabète à 5 ans augmente avec le nombre d’anticorps au cours du suivi (4,2%, 5,3%, 59,6% et 45,1 %, respectivement pour 1, 2, 3 et 4 anticorps). La présence de multiples anticorps au moment de la séroconversion augmente de presque 14,5 fois le risque de développer un diabète de type 1 (HR 14,46 [4,97-42,07]). Conclusion : Notre étude permet d’évaluer le risque de développer un diabète de type 1 chez les enfants apparentés de diabétiques de type 1 dans une cohorte française. La présence de multiples anticorps au cours du suivi augmente ce risque. La présence d’un seul anticorps au cours du suivi et/ou une séroconversion éphémère diminue ce risque. Ces données françaises sont à ce jour les seules existantes et pourraient être à disposition en cas de nouveaux protocoles de prévention.

  • Directeur(s) de thèse : Vambergue Libbrecht, Anne

AUTEUR

  • Lemoine, Thomas
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