Titre original :

Le syndrome de Sheehan existe-t-il encore ? : évaluation de la prévalence et des facteurs prédictifs d’hypopituitarisme après hémorragie du post-partum sévère

Mots-clés en français :
  • Hypopituitarisme
  • syndrome de Sheehan
  • hémorragie du post-partum

  • Hypopituitarisme
  • Hémorragie de la délivrance
  • Accouchement -- Complications (médecine)
  • Hypopituitarisme
  • Prévalence
  • Hémorragie de la délivrance
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2020LILUM532
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/11/2020

Résumé en langue originale

Contexte : L’insuffisance antéhypophysaire après hémorragie du post-partum, ou syndrome de Sheehan, semble devenu rare de nos jours, notamment par l’amélioration de la prise en charge obstétricale. Néanmoins, peu d’études récentes évaluent l’incidence et les facteurs prédictifs de cette pathologie. Il existe un retard diagnostique important du fait de l’absence de dépistage précoce et d’une symptomatologie peu spécifique. L’hypopituitarisme qui en résulte peut être à l’origine de comorbidités, notamment cardiovasculaires et osseuses, et d’une altération de la qualité de vie. Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective de janvier 2016 à avril 2020, sur une cohorte de patientes prises en charge au CHRU de Lille pour une hémorragie du post-partum supérieure à 2500ml. L’objectif principal était d’évaluer la prévalence du syndrome de Sheehan au sein de notre cohorte. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer la concordance entre les dosages hormonaux en post-partum immédiat et à distance de l’accouchement, ainsi que d’identifier des facteurs prédictifs de la survenue de déficits hypophysaires. Résultats : 70 patientes ont bénéficié d’un dosage de cortisol à 8h, de TSH, T4L et T3L en post-partum immédiat et parmi elles, 17 patientes ont bénéficié d’une évaluation endocrinologique complète à distance de l’accouchement. Après évaluation complète, 8 patientes sur 17 (47,1%) présentaient un déficit d’au moins une lignée hypophysaire dans les suites d’une hémorragie du post-partum. Une seule patiente présentait un panhypopituitarisme. Le déficit le plus fréquent était le déficit somatotrope (75% des patientes déficitaires), puis corticotrope (37,5%), thyréotrope (25%), gonadotrope (12,5%) et lactotrope (12,5%). Un diabète insipide était présent chez une seule patiente. La cortisolémie à 8h en post-partum semble être bien corrélée à la cortisolémie à distance de l’accouchement (coefficient de corrélation à 0,497, p=0,0501), laissant penser qu’une cortisolémie basse, inférieure à 8 μg/dl en post-partum, serait prédictive d’un déficit corticotrope. Conclusion : Le syndrome de Sheehan est une entité encore présente de nos jours, avec cependant une majorité de formes partielles, notamment de déficit somatotrope isolé ne nécessitant pas de traitement substitutif. Un dépistage systématique et complet de cette population semble difficile mais la présence de signes évoquant un hypopituitarisme, malgré le caractère non spécifique, doit amener à une évaluation endocrinienne complète.

  • Directeur(s) de thèse : Merlen, Emilie

AUTEUR

  • Szuwarski, Lucile
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