• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM048
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/03/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Le sevrage en neuroleptique est une problématique en médecine générale. La pratique de la médecine est centrée autour de la recherche de la meilleure balance bénéfice/risque dans chaque situation individuelle. Dans ce dialogue avec l’usager, ses proches et le médecin spécialiste, le médecin généraliste est le garant de la santé physique et de l’accompagnement global. Il est donc indispensable pour réduire la diminution d’espérance de vie des patients sous neuroleptique, mais aussi pour le développement d’une approche globale de la santé et du lien avec la santé mentale, qu’il développe et entretienne une compétence concernant les traitements psychotropes. Alors que l’arrêt des benzodiazépines est bien documenté et que celui des antidépresseurs est en train de se développer, peu d’étude et aucune synthèse de la littérature scientifique n’existe concernant les neuroleptiques. Ce travail doit permettre une synthèse des données de la littérature scientifique concernant l’arrêt des neuroleptiques en médecine générale afin que le médecin généraliste puisse apporter une information nécessaire et suffisante aux patients ; et organiser leur accompagnement. Méthode : Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature sur la base de données MEDLINE, puis effectué une analyse qualitative des articles sélectionnés à l’aide des critères CASP. Enfin, nous avons réalisé une analyse thématique des articles. Résultats : 5 thèmes se sont dégagés de l’analyse thématique : les effets positifs du sevrage, les effets négatifs du sevrage, les facteurs influençant positivement le sevrage, les facteurs influençant négativement le sevrage, et les conditions du sevrage. Discussion : Cette étude apporte des outils pour accompagner le médecin généraliste, aussi des voies de recherche pour permettre d’accompagner le médecin généraliste et son patient dans le sevrage en neuroleptique. On ne devrait plus dire qu’arrêter un neuroleptique est impossible. On se doit, avec le patient et son entourage, de peser les bénéfices et les risques d’un tel sevrage. Il faut pouvoir l’accompagner de la manière la plus efficace. Un suivi régulier, du soutien, de la part du professionnel de santé mais aussi de ses proches, de ses paires, semblent être un moyen d’accompagner cette demande. Il faut pouvoir proposer une alternative non médicamenteuse au patient, comme les thérapies familiales, les thérapies cognitivo-comportementales, les activités de bien être comme la méditation.

Résumé traduit

Introduction: Withdrawal from neuroleptic medications is a problem in primary care. The practice of medicine is centered around the search for the best benefit/risk balance in each individual situation. In this dialogue with the user, his relatives and the specialist physician, the general practitioner is the guarantor of physical health and overall support. It is therefore essential to reduce the decrease in life expectancy of patients on neuroleptic medication, but also to develop a comprehensive approach to health and its link with mental health, that he develops and maintains competence regarding psychotropic medications. While the discontinuation of benzodiazepines is well documented and that of antidepressants is developing, few studies and no scientific review exist regarding neuroleptics. This work should allow a synthesis of data from the scientific literature concerning the cessation of neuroleptics in primary care in order for the general practitioner to provide necessary and sufficient information to patients and manage their care. Method: We conducted a systematic review of the literature on the MEDLINE database and then conducted a qualitative analysis of the selected articles using the CASP criteria. Finally, we carried out a thematic analysis of the articles. Results: 5 themes emerged from the thematic analysis : the positive effects of withdrawal, the negative effects of withdrawal, the factors positively influencing withdrawal, the factors negatively influencing withdrawal, and the conditions of withdrawal. Discussion: This study provides tools as well as research avenues to assist the general practitioner and his patient during neuroleptic withdrawal. It should no longer be said that stopping a neuroleptic medication is impossible. We must, with the patient and those around him, weigh the benefits and risks of such withdrawal. We must be able to support it in the most effective way. Regular follow-up, support, from the health professional but also from his relatives, his peers, seem to be a way to support this request. It is necessary to be able to offer a non-drug alternative to the patient, such as family therapies, cognitive-behavioral therapies, and well-being activities such as meditation.