Titre original :

Conditions de prescription des benzodiazépines en soins premiers dans le cadre du sevrage des consommations problématiques de boissons alcoolisées dans le Nord et le Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • Addictologie
  • sevrage alcoolique
  • benzodiazépines
  • médecine générale
  • soins primaires

  • Alcoolisme -- Thérapeutique
  • Syndrome de sevrage
  • Benzodiazépines
  • Soins de santé primaires
  • Alcoolisme
  • Syndrome de sevrage
  • Benzodiazépines
  • Ordonnances médicamenteuses
  • Soins de santé primaires
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM038
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/03/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Les personnes consommant de manière importante et chronique de l’alcool peuvent présenter, dans les 24 heures suivant l’arrêt de la consommation, un syndrome de sevrage. Depuis la conférence de consensus de 1999 {61}, il a été recommandé, afin de protéger le patient de ces symptômes lors d’un sevrage alcoolique, d’utiliser les benzodiazépines. Mais ces molécules ne sont pas dénuées d’effets indésirables. La question de recherche était d’identifier les modalités de prescription de ces médicaments dans le cadre du sevrage alcoolique dans le Nord et le Pas de Calais. Méthode : Il a été réalisé une étude descriptive, transversale, par questionnaires anonymes, adressés à 100 médecins généralistes maîtres de stage universitaire, tirés au sort, en soins premiers, dans des zones citadines, semi-rurales et rurales, dans les départements du Nord et du Pas de Calais. Résultats : En moyenne, les répondants prenaient en charge 23 patients par an pour des troubles de consommation en boissons alcoolisées, dans la moitié des cas sans intervention d’autres spécialistes. La majorité des répondants prescrivait des benzodiazépines dans le cadre du sevrage alcoolique afin d’éviter les signes de sevrage pour 92% (75), le delirium tremens pour 67% (55) ou les convulsions pour 53% (43). Les répondants débutaient pour 27% (22) d’entre eux un traitement par benzodiazépine lors d’un sevrage alcoolique, en fonction de la quantité d’alcool bue déclarée, et ce en moyenne à partir de 9 verres doses quotidiens. En adéquation avec les recommandations actuelles, les répondants prescrivaient en majorité du Diazépam pour 84% (69) et de l’Oxazépam pour 57% (47). Les mises en garde principales données aux patients vis-à-vis du traitement étaient les risques avec la conduite automobile pour 55% (42), la somnolence pour 40% (31), les risques de dépendance pour 30% (23) et la nécessité de s’abstenir de consommer de l’alcool pendant le traitement pour 20% (15). Les posologies et durées de traitement prescrites n’étaient pas identiques aux recommandations actuelles ; les répondants prescrivaient en moyenne 32.3mg/j de Diazépam ou 80.4mg/j d’Oxazépam, et ce pendant 49 jours en moyenne. Les répondants réévaluaient en moyenne après 9 jours de traitement leurs patients en étant attentif à leur consommation d’alcool et leur prise du traitement pour 94% (77), aux signes de manque pour 88% (72) et de sevrage alcoolique pour 85% (70), à la tolérance clinique du traitement pour 81% (66), ainsi qu’à la possible émergence d’une comorbidité psychiatrique pour 55% (45). Conclusion : Il y avait des différences entre les recommandations actuelles concernant la prescription de benzodiazépines dans le cadre du sevrage alcoolique et les pratiques proposées par les répondants. Néanmoins, les recommandations actuelles ne prenaient pas nécessairement en compte l’adaptation du praticien au cas par cas, son isolement professionnel, le manque de formation ou de temps à la réalisation de ce type de prise en charge, ainsi que l’absence d’alternatives thérapeutiques disponibles.

  • Directeur(s) de thèse : Millot, Yannick - Lefebvre, Jean-Marc

AUTEUR

  • Ledoue, Victor
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