Titre original :

Facteurs prédictifs de la survenue d’un cancer de l’endomètre chez des patientes porteuses du syndrome de Lynch : étude menée dans les Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • cancer endomètre
  • Lynch, système MMR
  • obésité
  • diabète
  • contraception

  • Syndrome de Lynch
  • Endomètre
  • Tumeurs colorectales héréditaires sans polypose
  • Facteurs de risque
  • Tumeurs de l'endomètre
  • Langue : Français
  • Discipline : MDSCGG
  • Identifiant : 2021LILUM032
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/02/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Le cancer de l’endomètre se classe au 3ème rang des cancers de la femme, en France. Ses facteurs de risque majoritairement décrits dans la population générale sont le plus souvent associés à une hyperoestrogénie relative ou aux facteurs métaboliques. Le syndrome de Lynch est, à lui seul, un facteur génétique prédisposant à certains cancers, notamment au cancer de l’endomètre. En raison d'un risque cumulé de cancer de l’endomètre très élevé chez les femmes porteuses d'un syndrome de Lynch, il leur est couramment recommandé de réaliser une hystérectomie totale préventive, à partir de l’âge de 40 - 45 ans. L'objectif de cette étude était donc de rechercher des facteurs prédictifs de la survenue d'une cancer de l'endomètre chez des femmes porteuses d'un syndrome des Lynch. Méthodes : Nous avons réalisé une étude cas-témoins rétrospective monocentrique au CHU de Lille évaluant les facteurs hormonaux et métaboliques sur la survenue d'un cancer de l’endomètre, chez 108 femmes porteuses d’un syndrome de Lynch. Résultats : L’étude comparait 48 femmes ayant eu un cancer de l’endomètre et 60 femmes indemnes de cancer. Les deux groupes étaient comparables sur l’âge. L’IMC était significativement plus élevé chez les patientes ayant eu un cancer de l’endomètre (p = 0.008) et un antécédent de diabète était retrouvé plus fréquemment chez ces patientes (p=0.023). A propos des facteurs hormonaux endogènes, il a été retrouvé chez les patientes indemnes, un âge plus tardif à la première naissance vivante (p=0.036) Une différence significative était retrouvée concernant l’usage de contraception hormonale, avec un usage plus fréquent chez les patientes indemnes (p=0.09) et une durée d’utilisation plus longue (p=0.016). Conclusion : D’après notre étude, l’obésité et le diabète constituaient des facteurs de risque de développer un cancer de l’endomètre chez les patientes atteintes d’un syndrome de Lynch. L’usage d'une contraception hormonale et une première naissance vivante tardive semblaient avoir un effet protecteur. Même si cette étude ne présente pas une forte puissance statistique cela incite à poursuivre les investigations afin de proposer une stratégie préventive personnalisée aux femmes de cette population.

  • Directeur(s) de thèse : Menu-Hespel, Solveig

AUTEUR

  • Suffys, Aurore
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