• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM050
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/03/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les sujets âgés sont les plus concernés par la fin de vie et les soins palliatifs. La loi Léonetti Claeys a pour but d’encadrer les pratiques palliatives. Objectifs : L'objectif principal de cette étude est d'évaluer la traçabilité de la prise en charge palliative selon la loi Léonetti-Claeys pour les patients hospitalisés en Médecine Aiguë Gériatrique, d’évaluer l’impact de l’équipe mobile de soins palliatifs sur la traçabilité et d’évaluer le lien entre l’hôpital et le médecin traitant . Méthodes : Nous avons conduit une étude de cohorte, ambispective, multicentrique dans 4 centres d’inclusion : CHU de Lille hôpital Salengro, CHU de Lille Institut Coeur-Poumon, GHICL St Philibert, CHU Amiens-Picardie. Un relecteur expert était affecté pour chaque centre, et une homogénéisation en double indépendant était réalisée. Les divergences étaient résolues par consensus d’experts. Une analyse statistique descriptive de variables catégorielles présentées en n(%) a été réalisée et les variables catégorielles entre les groupes étaient comparées par un test du CHI2 ou de Fischer cas échéant. Résultats : 3116 patients étaient inclus, 210 patients ont eu une prise en charge palliative en MAG. Une trace du refus d’instauration ou de poursuite des soins était retrouvée chez 31 (28,2%) patients capables d’exprimer leur volonté. Les directives anticipées étaient présentes pour 8 (3,8%) patients et conformes à la loi pour 3 (1,4% ) des patients. Pour 6 (2,9%) patients une personne de confiance était tracée. L'arrêt d’un traitement curatif était tracé par écrit pour 63 (30,0%) des patients. 71 patients (33,8%) avaient reçu une sédation conformément à la loi, majoritairement réalisée dans cadre du refus d’obstination déraisonnable(66,2%). L’analgésie était associée à la sédation pour 67(94,4%) des patients. Les procédures collégiales n’étaient tracées que pour 56 (26,7%) patients. Un passage de l’EMPS été tracé dans 81 (38,6%) dossiers médicaux et celui-ci n’avait qu'une faible influence sur la traçabilité. Pour 14 patients l’implication du médecin traitant dans la discussion de la prise en charge palliative était tracée. Conclusion : Les différents éléments de la loi Léonetti-Claeys sont très peu tracés chez les patients en prises en charge palliatives hospitalisés en MAG. Le passage de l’EMSP n’a qu'une faible influence sur la traçabilité et le médecin traitant est rarement consulté.