Titre original :

Influence de la présence d’une cirrhose en cas de chimiothérapie conventionnelle pour cancer digestif : étude observationnelle rétrospective

Mots-clés en français :
  • Cancer
  • chimiothérapie
  • cirrhose
  • toxicité
  • décompensation

  • Appareil digestif -- Cancer
  • Chimiothérapie anticancéreuse
  • Cirrhose hépatique
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Tumeurs de l'appareil digestif
  • Cirrhose du foie
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2020LILUM450
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/10/2020

Résumé en langue originale

Introduction. Malgré le recouvrement épidémiologique entre cirrhose et cancers digestifs par le biais de facteurs de risque communs, l’impact de la cirrhose sur la prise en charge oncologique et l’impact de la chimiothérapie sur l’histoire naturelle de la cirrhose ont été peu étudiés. Patients et méthodes. Étude comparative, observationnelle, rétrospective et multicentrique sur 3 centres de la région Hauts de France, portant sur les patients traités en hôpital de jour de chimiothérapie pour un cancer digestif hors carcinome hépatocellulaire de janvier 2013 à décembre 2018. Tous les patients cirrhotiques identifiés par extraction de données issues du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PSMI) ont été inclus et appariés 1 : 2 sur l’âge, la localisation tumorale primitive et l’indication thérapeutique à des témoins non cirrhotiques. Les données de toxicité médicamenteuse (survenue d’effets indésirables selon l’échelle CTCAE v5.0), ainsi que les évènements oncologiques (survie globale, sans récidive et sans progression) et hépatiques (décompensation de cirrhose, évolution biologique) ont été recueillis. Résultats. 49 patients cirrhotiques et 98 témoins appariés ont été inclus. La majorité des patients avaient une cirrhose compensée (Child-Pugh A 90%, 8% d’antécédent de décompensation). Les patients cirrhotiques étaient plus fréquemment traités par monothérapie à l’initiation (22 vs 10%, p=0,08), par des doses plus fréquemment réduites (8% vs 39%, p<0,001), avec arrêt de traitement pour toxicité plus fréquent (10% vs 2%, p=0,04), malgré un taux d’évènement de grade 3/4 comparable (37% vs 30%, p=0,45), à l’exception d’une baisse plus prononcée de l’hémoglobine (p=0,003). Aucune différence significative n’a été observée entre les 2 groupes que ce soit en survie globale (p=0,41), en survie sans récidive pour les traitements néo adjuvants et adjuvants (p=0,41) et en survie sans progression pour les patients métastatiques (p = 0,35). Près de 75% des patients cirrhotiques ne bénéficient pas du suivi de leur bilan de coagulation sous chimiothérapie. 4 patients sur 49 (8%) ont présenté une décompensation hépatique avec décès attribuable à la cirrhose moins d’1 an après initiation de la chimiothérapie. Conclusion. Les patients cirrhotiques devant bénéficier de chimiothérapie sont traités de manière empirique conservatrice. La toxicité extra-hépatique de la chimiothérapie apparaît comparable aux témoins non cirrhotiques, tout comme le pronostic oncologique. Le taux de décompensation et de mortalité hépatique n’apparaît pas négligeable et justifie la réalisation d’études dédiées.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Ningarhari, Massih

AUTEUR

  • Bertez, Marlène
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