Titre original :

Place de l’introduction des psychotropes dans la survenue des chutes intra hospitalières au CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Gériatrie
  • chutes
  • psychotropes
  • iatrogénie

  • Chutes chez la personne âgée
  • Psychotropes
  • Personnes âgées -- Soins hospitaliers
  • Hospitalisation
  • Chutes accidentelles
  • Psychoanaleptiques
  • Hospitalisation
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM318
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/09/2020

Résumé en langue originale

1. Introduction : Premier motif de déclaration d’événement indésirable intra-hospitalier, la chute est source de complications, d’augmentation de durée de séjour et de perte d’autonomie. Au sein du CHU de Lille, nous avons étudié le lien entre l’introduction d’un psychotrope en milieu hospitalier et la survenue d’une chute au cours de ce séjour hospitalier. 2. Méthodes : Nous avons inclus toutes les chutes déclarées au service de la gestion des risques associés aux soins du CHU de Lille sur l’année 2018, hors USLD et EHPAD. Ont été considérés comme psychotropes les anxiolytiques, hypnotiques, neuroleptiques et antidépresseurs (classification ATC). Nous avons considéré l’exposition potentielle au traitement psychotrope si le patient recevait encore le traitement au moment de la chute ou si le traitement avait été interrompu depuis moins d’une semaine. Nous avons considéré plusieurs périodes d’exposition quant à l’introduction du médicament psychotrope : dans les 48h précédant la chute, dans les 3 à 7 jours, et plus d’une semaine avant la chute. 3. Résultats : Au total, 321 chutes ont été analysées, concernant 247 patients (âge médian = 79 ans). 124 chutes sont survenues en médecine, 143 en SSR. Les chutes sont survenues majoritairement en chambre, le jour comme la nuit. On retrouve l’introduction d’un psychotrope précédent la survenue d’une chute chez un patient sur deux. 280 chutes (87%) ont été précédées de l’introduction d’un psychotrope. 19,3% des chutes sont survenues dans les 48h suivant l’introduction d’un psychotrope, 25,2% dans les 48h-7 jours suivant l’introduction d’un psychotrope et 42,6% au-delà de 7 jours après l’introduction d’un psychotrope. Un patient pouvait avoir chuté après avoir reçu l’introduction successive de plusieurs psychotropes (jusqu’à 4). 4. Conclusion : La prévalence importante de l’introduction de psychotropes retrouvée chez les patients ayant chuté au CHU de Lille en 2018 doit conduire à nous interroger à la fois sur nos pratiques de prescriptions médicamenteuses et à la fois sur la mise en place d’une stratégie intra-hospitalière de prévention des chutes. Les données de ce travail seront communiquées aux médecins prescripteurs afin de les sensibiliser au risque de chute majoré à l’introduction d’un médicament psychotrope en milieu hospitalier, particulièrement chez les patients âgés.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Gaxatte, Cédric

AUTEUR

  • Lecorche, Marion
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